Alors que Matt vient d’apprendre qu’il est le père d’une petite fille, Amber, il décide de partir avec elle et son grand-père, atteint de la maladie d’Alzheimer sur les traces de Patt Boon, en Californie. Bloqués à l’aéroport en raison d’une tempête de neige, ils rencontrent Antonia, 32 ans, et Luke, 18 ans. Ils décident alors de partir tous ensemble à bord d’un mini-van qu’Amber baptise La Vasse.
L’avis de Mlle Jeanne : J’ai adoré Quelqu’un qu’on aime : c’est un roman qui respire la joie de vivre ! Ce livre se dévore, on a envie d’en savoir plus sur les personnages qui sont tous très attachants. Ils ont des mystères et ont besoin de faire une pause dans leur vie –sauf la petite Amber qui vient juste de commencer la sienne. Je pense que le personnage que j’ai préféré est Antonia : elle est marante, vive et insouciante. Ce livre parle avec beaucoup de justesse de la maladie d’Alzheimer. On voit à quel point il est dur pour Gary de devenir dépendant. Mais ce n’est pas non plus facile pour ses proches, entre les prénoms mélangés, les personnes oubliées et ses crises qui deviennent plus fréquentes. Matt essaye de réveiller ses souvenirs de la tournée de Pat Boon en 1958 et petit à petit, certains ressurgissent et de vieilles connaissances réapparaissent. La fin est très belle, un peu triste, mais ce n’est pas une surprise : Séverine Vidal nous y prépare tout au long de l’histoire.
Nous avons pu rencontrer Séverine Vidal, qui est très gentille, au salon du livre de Montreuil et avons fait dédicacer Quelqu’un qu’on aime !
L’avis de Yoko : J’avais adoré Un cœur en équilibre, un mini-roman que Séverine Vidal avait écrit pour un Je Bouquine (d’ailleurs il devrait être réédité, n’hésitez pas à nous dire si vous souhaitez qu’on en fasse une critique sur le blog ! :) ), et j’étais donc curieuse de découvrir un autre de ses romans. On retrouve son écriture fluide, vivante et sensible et il est très dur de se détacher de sa lecture (je l’ai dévoré en une après-midi). Avec Quelqu’un qu’on aime, j’ai découvert les road-trip et c’est un genre de récit qui m’a beaucoup plu : le voyage entraîne le lecteur à la suite des personnages et fait qu’il n’y a aucun moment de flottement. Les Etats-Unis, la musique des années 60, les paysages californiens : on est transporté dans le roman.
Et chose rare dans les romans pour ados, les personnages sont de tranches d’âge variées : il n’y a donc pas « d’ado-centrisme » (ce qui peu être un peu lassant parfois, vous en conviendrez ;) ). On suit Gary le grand-père atteint d’Alzheimer, Antonia une trentenaire un peu perdue, Matt un jeune d’une vingtaine d’années carrément perdu, Luke (dont la figure d’ado fugueur s’étoffe au fur et à mesure de la lecture) et Amber, le bébé. Ils ne se connaissent pas tous et vont progressivement former une famille, soudée et solidaire. Gary le grand-père se débat contre la maladie avec beaucoup de courage et on sent que dans ce voyage sur les traces de son idole, il tente également de revivre sa jeunesse. Pourquoi cette obsession ? Pour un chanteur, oui, mais également peut-être pour quelqu’un.
Hop ! Stoppez la lecture de cet avis si vous ne souhaitez pas être spoilé concernant la meilleure partie de l’histoire ! ;)
Car il y a un autre personnage qui entre en scène aux trois-quarts de l’histoire. Susan. Un soir, dans sa jeunesse, elle a participé à une fête avec des fans de Patt Boon qui le suivaient dans sa tournée. Un soir, elle a rencontré Gary. Et j’ai trouvé incroyable, génial et très beau que cette histoire d’amour qui n’a vécu qu’un soir puisse se poursuivre cinquante ans plus tard. Que deux personnes puissent encore s’aimer, alors que la majeure partie de leur vie est derrière eux, comme lorsqu’ils avaient vingt ans.
En bref, Quelqu’un qu’on aime est un roman à lire absolument ! L’objet-livre est magnifique, la plume de l’auteur captivante et l’histoire passionnante !