Le livre en + : La Belle et la Bête

J’ai un bon rythme de lecture en ce moment et si je ne m’en tiens qu’à deux chroniques par semaines, je vais finir par vous servir des articles sur des livres que j’ai lu il y a six mois!

J’ai donc décidé d’ouvrir une nouvelle catégorie: « Le livre en + » (hourra bienvenue la catégorie!) qui me permettra de poster une chronique littéraire de plus par semaine à chaque fois que ces périodes de lecture prospères frapperont. Je ne lui donne pas de jour précis pour mieux satisfaire mon emploi du temps et pour vous faire un petit suspens aussi (wooouuh on adore le suspens!).

Vous avez tout bien compris? alors on y va!

belle et bete entier

de Madame de Villeuneuve et Madame Leprince de Beaumont

Tout le monde connaît l’histoire : Pour sauver son père, Belle accepte de se sacrifier à une horrible Bête qui habite un château fantastique.

Comme beaucoup, je ne connaissais que les films et j’étais curieuse de lire le récit original de cette œuvre. Une situation initiale, un retournement de situation, des péripéties, un parcours initiatique, un dénouement, une morale. C’est un conte d’antan qui porte dans ces pages pleines de passé simple les valeurs universelles de l’Humanité. C’est à la fois étrange et familier. On est un peu dépaysé ; que ce soit par la langue surannée, l’époque désuète, les propos et les attitudes (limite ringards) des personnages, on est transporté dans un monde à la fois connu et très lointain. En plus l’édition Chêne comporte de jolies illustrations ce qui renforce l’aspect « conte » et rend la lecture encore plus sympa :

Le livre en + : La Belle et la Bête Le livre en + : La Belle et la Bête

Pas de grosses surprises tout de même en ce qui concerne l’intrigue mais ce qui m’a bien plu dans cette édition c’est aussi d’en apprendre plus sur ces auteures.

Petit topo :

C’est Madame de Villeneuve qui écrit ce conte la première (édité en 1740) à des fins récréatives. Elle se lâche complètement et fait apparaître monstres, fées, domestiques invisibles, château enchanté, grandes destinées et légendes dans cette histoire d’amour insensée. Elle sera d’ailleurs assez longue, faite pour amuser pendant plusieurs jours.

Puis l’écrivaine meurt en 1955 et dans la foulée, hop, Madame Leprince de Beaumont (qui n’a de princier que le nom), s’empare du texte, le remanie (exit les bonnes fées, les mauvaises fées, les rois, les princesses, on coupe 100 pages, nan mais ça va bien cinq minutes) et fait éditer le nouveau conte en 1956 sans citer ses sources, bien sûr (héhé, faut pas pousser non plus). Sa mission était d’en faire une histoire morale, un guide de bonne conduite pour jeunes filles modèles (lit des livres et sacrifie-toi pour ton père, non mais!) ce qui aurait certainement fait enrager Madame de Villeneuve alors au final, on est bien content qu’elle n’en ait rien su !

Un beau moment divertissant qui m’a fait replonger à la fois dans mon enfance et dans l’histoire française.

C’est un conte de fée donc il compte pour le Challenge Littérature de l’Imaginaire et je l’ai emprunté sur mon lieu de stage (la bibliothèque L’Heure Joyeuse à Paris ^^) ce qui satisfait les critères du Challenge Emprunts de livres 2016!

Littérature de l'imaginaire logochallenge emprunt 2016

Marion