"Objectif de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Paris : maintenir la hausse des températures en deçà de 2 degrés. Percutant, dramatiquement réaliste, Urgence ! Si l'océan meurt nous mourrons est un appel au monde à se mobiliser pendant qu'il en est encore temps.Le « capitaine » Watson s'appuie sur ce qu'il définit comme les trois grands piliers de l'écologie la diversité, l'interdépendance et les ressources limitées et affirme que les germes, les vers de terre, les abeilles et les arbres sont plus importants que l'humanité. Provocation ? Conviction. « Nous avons besoin d'eux, l'inverse n'est pas vrai. » Avec un credo : « l'eau est le sang de la planète », l'océan est à la base de tout.Quand on agite les océans et les esprits depuis plus de quarante ans, on ne baisse pas les bras. Au-delà du constat brut, Urgence ! Si l'océan meurt nous mourrons propose des solutions concrètes à mettre en place par gouvernants et citoyens.On ressort de la lecture de ces pages sinon convaincu au moins ébranlé dans ses certitudes. Avec cette phrase en tête : « L'humanité a franchi le seuil de tolérance écologique (...). La COP 21 est sa dernière chance. »
Il n'y a sans doute pas plus grand défenseur des océans que le capitaine Paul Watson ! Fondateur de la "Sea Shepherd Conservation Society", il lutte notamment, à bord de ses bateauxcontre tous les braconnages, celui des phoques, des baleines... au point d'être baptisé "Le pirate de l'écologie".
Son manifeste "Urgence ! Si l'océan meurt nous mourrons" est un petit livre coup de poing dans lequel il explique en quoi l'océan est le poumon de notre planète et l'urgence de le préserver.
Un poil provocateur, il fait une comparaison avec les attentats de Paris du 13 novembre dernier. Il dénonce le fait qu'il faille que l'on soit confronté de plein fouet pour comprendre le danger, et que donc les effets néfastes dû à l'activité humainesur la nature ne sont pas assez brutaux, visibles, pour que les politiques, les citoyens prennent pleinement conscience que les océans se meurent.
"Aucun gouvernement ne veut assumer la responsabilité du changement climatique, mais tous les gouvernements tirent profit de ses causes..."
Il rappelle par des phrases fortes, qu'au sein d'un écosystème, dont l'hommefait partie, toutes les espèces sont interdépendantes, que par conséquent si l'écosystème est menacé TOUTES les espèces le sont, y compris l'humanité, qu'aucune espèce ne doit se penser au-dessus des autres... Qu'une seule et même espèce, l'homme, menace par ses agissements, par son accroissement toutes les autres y compris elle-même, progressivement mais rapidement.
"Alors que les hommes se multiplient et que notre consommation augmente, la biodiversité, elle s'appauvrit.L'interdépendance s'appauvrit. La capacité de la biosphère à nous supporter tous, humanité incluse, est dangereusement amoindrie.
Quand la biosphère s'appauvrit, l'humanité est menacée."
Enfin Paul Watson avance quelques solutions sous forme d'injonctions, dont personne ne vaut entendre parler selon lui, mais pourtant primordiales :
" L'industrie de la viande produit plus de gaz à effet de serre que l'ensemble du secteur des transports.L'industrie de la viande est la principale source de pollution des nappes phréatiques.L'industrie de la viande est la principale responsable des zones mortes dans les océans.L'industrie de la viande est la principale cause de déforestation dans le monde.L'industrie de la viande consomme environ 40 % de la biomasse extraite des océans.L'industrie de la viande est la principale cause des problèmes sanitaires.
Cela vaut-il la peine de tuer la planète pour un hamburger ?(produire 1 hamburger = consommer 600 litres d'eau)"
Ce livre très pédagogique, peut convenir aux enfants pour leur expliquer donc, comment fonctionne l'océan et pourquoi il faut le préserver, mais il peut également leur servir de support pour un exposé en SVT.
En librairie depuis le 6 janvier 2016,
Glénat - 48 pages - 4,99 €
N.B. : je remercie Paul Watson pour son accueil, sa disponibilité et sa sympathie les 3 fois où l'on s'est rencontrés...