Quatre sœurs est une lecture commune avec Céline (son avis), Virginie et Annette pour le club de lecture.
« Les objets, qui ne vivent pas, vivent plus longtemps que les êtres vivants. »
« Grâce aux objets, les vivants continuent de vivre »
Fred et Lucie Verdelaine ont eu cinq filles : Charlie, Geneviève, Bettina, Hortense et Enid. Malheureusement, ce couple de parents aimants est décédé dans un accident de voiture. Désormais, c’est Charlie qui est directrice en chef des affaires de la maisonnée. L’aînée de la fratrie a arrêté ses études et travaille dans un laboratoire pour subvenir au besoin de tout le monde. Son salaire et le chèque mensuel de leur cotutrice légale, l’insupportable Tante Lucrèce, sont les seuls revenus des filles qui se doivent donc d’avoir un quotidien économe. Chaque soir, elles rentrent de l’école ou de leurs occupations à la Vill’Hervé, leur maison aussi délabrée que charmante que leur famille occupe depuis la fin de la Première Guerre mondiale. Sur une année, de l’automne à l’été, en quatre romans intitulés Enid, Hortense, Bettina et Geneviève, Malika Ferdjoukh raconte leur deuil, leurs chamailleries, leurs lessives, leurs amours, leurs jeux, leurs secrets. Au milieu des courses, des réparations, des exercices de mathématiques, de la visite des cousins, de Basile – le petit ami de Charlie – qui fait un couscous et des ronrons d’Ingrid et Roberto. Entre les caprices de Madame Chaudière et la chute d’un sycomore.
« Les femmes veulent toujours nourrir les mecs malgré eux. »
A la Vill’Hervé, cette bâtisse dont chaque recoin est empli d’amour, de souvenir et de chaussettes sales, chaque jeune fille a un son caractère, sa façon de s’habiller, ses amis, ses lectures, ses envies. Quand Bettina est plongée dans Futile ou repousse un garçon parce qu’il est « moche », Enid parle au Gnome de la Chasse d’eau ou recherche Swift, sa chauve-souris apprivoisée, dans une caverne secrète. Quand Charlie s’occupe des feuilles de soin en espérant toucher une fortune ou de la peinture des volets, Hortense écrit dans son journal intime et rêve de faire du théâtre. Quand tout le monde pense que Geneviève, celle qui plie et qui range, fait du baby-sitting, elle est en réalité en plein cours de boxe thaï. Dans la vie des sœurs Verdelaine, il y a aussi la série télévisée Cooper Lane, Blitz l’écureuil, Mycroft le rat, une ferme à laquelle aller acheter de bons produits ainsi que leurs amis Colombe, Muguette, Vigo, Augustin, Mohammed, Valéry Clotilde ou encore Tancrède. Ces personnes qui chamboulent leur existence en les confrontant à leurs sentiments, à la maladie, à la loi. Mais aussi à la liberté, à la beauté, à l’amitié.
« L’amour ça rend les gens pas comme d’habitude. »
Derrière l’innocence d’Enid, la joie de vivre de Bettina, la force de Charlie, le calme d’Hortense ou la rigueur de Geneviève, il y a toujours la dure réalité. Qu’elle concerne leurs parents ou non et que les filles affrontent avec leurs deux fantômes à leurs côtés qui apparaissent dès que la tristesse, l’impuissance ou la solitude s’emparent d’elles. Et les cinq sœurs saisissent chaque blague à faire, chaque rire à faire éclater, chaque rayon de soleil pour bronzer. Car il faut être courageux, s’accrocher, se serrer les coudes, parler, réfléchir, tolérer, pleurer, s’énerver, se lancer. La vie en vaut tellement la peine ! Quatre sœurs, est une invitation à tous les bonheurs qu’elle réserve. L’écriture est fine, subtile, drôle, touchante, explosive. Tout à la fois. Comme les histoires qu’elle construit. Elle amuse, émeut, éveille de nombreuses choses chez le lecteur. En particulier son envie de profiter de chaque journée, de tous ceux qu’il aime et qui l’aime. Ces romans culte, plaisir de lecture incarné, à lire (et à relire!) un par un ou d’une seule traite grâce à l’intégrale, contiennent l’étincelle dont tout un chacun a besoin pour embrasser enfin pleinement la vie. Et elle est immortelle.
« Il y a des limites à la force d’un être humain. »
« L’être humain a une foutue imagination pour mettre des vies en l’air. »
« Ce qu’il y a de bien avec la radio, c’est qu’à côté du malheur du monde, les nôtres c’est du poil à gratter. »
Présentation de l’éditeur :
Comme Les Trois Mousquetaires étaient quatre, les quatre sœurs Verdelaine sont cinq. Il y a les plus jeunes, celles qui, chacune, donnent son titre à une partie de ce livre : Enid, 9 ans, se dévoue à la protection des pensionnaires du grand sycomore du jardin, Blitz l’écureuil et Swift la chauve-souris, et dialogue à l’occasion avec son ami Gnome de la Chasse d’eau. Hortense, 11 ans, passe le plus clair de son temps à lire, à tenir son journal et à se demander ce qu’elle va faire comme métier. Architecte ? Chirurgienne ? Bettina, 14 ans, fait sa bêcheuse dans la salle de bains, se shoote aux 218 épisodes du feuilleton Cooper Lane, copine avec Denise et Béhotéguy, et enquiquine le reste du monde. Geneviève, 16 ans, prend des cours de boxe thaïe essoufflants tandis que les autres la croient occupée à baby-sitter. Mais il y a aussi Charlie, l’aînée, 23 ans, qui s’occupe de tout : bricoler, cuisiner ; travailler dans un labo, aimer Basile, tirer le diable par la queue et tenter d’élever ses cadettes depuis la mort des parents. Tout ce petit monde habite la Vill’Hervé, une grande maison au bout du bout de la lande, au bord du bord de la falaise, pleine de recoins, de mystère, d’hôtes de passage et de pannes de Madame Chaudière. Il essaie de vivre (ça marche), il essaie d’aimer (bof, bof…), il essaie d’affronter les épreuves (tout est toujours à recommencer) et il essaie d’en rire (à tous les coups l’on gagne). 7 ans (de réflexion) après leur première sortie, et le plébiscite de quelques centaines de milliers de lecteurs, revoici les Quatre Sœurs, dans un habit neuf taillé sur mesure.
Les bandes dessinées :