Le principe de Parcimonie- Mallock

Par Livresque78
J'étais tout d'abord un peu hésitante à m'attaquer à cet épais volume, car il est le cinquième de la série du commissaire Mallock. J'étais effrayée par l'idée d'être constamment à la traîne et dans l'ignorance des faits qui se sont déroulés dans les précédents opus. J'ai vite été rassuré, l'intrigue démarre vite, on se prend immédiatement au jeu, et quel démarrage... L'auteur nous emmène dans une improbable histoire policière, tellement improbable que les faits principaux se sont déjà déroulés à l'identique il y a cent ans. Alors, pourquoi ne pourraient-ils pas se reproduire me direz-vous, puisque la vie est un éternel recommencement? Mais bon, il faut dire que dans le cas qui nous occupe, c'est un sacré fêlé, à qui Mallock et son équipe ont à faire. Une montée en puissance dans l'horreur du crime. Les enquêteurs, ainsi que le lecteur, ont probablement commencé par trouver les méfaits de ce criminel, assez coquasses, mais la donne a bien vite changé, et plus personne n'a souri lorsque les crimes sont devenus de plus en plus insupportables. Un roman conçu en trois livres, une histoire incroyable, avec des personnages atypiques et tellement intéressants, notamment Mallock Amédée, un homme que l'on découvre tout au long du livre, son histoire, ses souffrances. Un univers riches car l'auteur nous en apprend à chaque page, Les amis et contacts de Mallock ont tous quelque chose à raconter au lecteur, il est vrai que quelque fois, c'est un peu pointu ( pour moi en tout cas), mais, on ressort de ce roman avec le sentiment d'en avoir appris... Un humour pince sans rire, malgré des moments difficiles, Mallock est vraiment le commissaire à découvrir. Je me ferai donc un plaisir de découvrir les histoires qui ont précédemment mises en scène ce drôle de fli, car j'ai vraiment vécu cette enquête avec lui et son équipe, et je me trouve bien déçue de les quitter. Dans le bocal de verre, à la place des cornichons, des doigts humains. Et sur l'étiquette cette mention : " Pervers au vinaigre. Tu ne toucheras pas aux enfants avec des pensées sales. "
En ce mois d'octobre finissant, les semaines se suivent et ne se ressemblent pas sous le ciel de la capitale. L'artiste contemporain Ivo est soufflé par une explosion en pleine performance. Quant à l'objet de son étude, La Joconde, elle s'est purement et simplement volatilisée. Tout porte à croire que ces méfaits sont signés Ockham, personnage dérangeant qui se met en scène dans des vidéos délirantes, entièrement habillé de latex rouge. Mais que recherche-t-il au juste ? L'argent ? Le geste politique ? Flatter son ego surdimensionné ?
Une nouvelle occasion pour Mallock de se ronger les méninges, avec cet acharnement qui fait de lui plus qu'un commissaire : un véritable extralucide auquel aucun tordu ne résiste...