Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens
Par Becky ALBERTALLI
Chez Hachette
Genre : Contemporain
Pour un public adolescent ou jeunes adultes
16€90 – 315 pages
Résumé : Simon Spier, 16 ans, est gay. Personne n’est au courant. Les seuls moments où il est vraiment lui-même, c’est bien à l’abri derrière l’écran de son ordinateur. C’est sur un chat qu’il a « rencontré » Blue. Il ne sait pas grand-chose de lui. Simplement :
1/ Ils fréquentent le même lycée.
2/ Blue est irrésistible.
3/ Il l’apprécie énormément. (Pour être tout à fait honnête, Simon commence même à être un peu accro.)
Simon commet alors une erreur monumentale : il oublie de fermer sa session sur l’ordi du lycée. Résultat ? Martin, un de ses camarades de classe, sait désormais que Simon est gay. Soit Simon lui arrange un coup avec sa meilleure amie, soit Marin révèle son secret à la terre entière. Problème réglé ? Pas si sûr…
« Tu ne trouves pas que tout le monde devrait en passer par le coming-out ? Pourquoi l’hétérosexualité serait-elle la norme ? Chacun devrait déclarer son orientation, quelle qu’elle soit, et ça devrait être aussi gênant pour tout le monde, hétéros, gays, bisexuels ou autres. Je dis ça je dis rien. »
Déjà, les Éditions Hachette ont tout compris en mettant une pile d’Oréo en quatrième de couverture. Ce petit détail (qui tue, avouons le) m’a fait craquer. Déplus, cet roman n’a que de bons avis. Alors pourquoi ne pas tenter ?
Becky Albertalli a une plume très légère, très drôle. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle tombe dans la plume superficielle ! Ça, c’est vachement cool quand même. Elle nous offre une narration à la première personne parfaitement bien menée, à la fois logique et puissante. Une narration utile à l’ouvrage, aux messages véhiculés.
Malheureusement, certaines phrases restent floues pour le lecteur, probablement pas très bien traduites. C’est un peu triste, car j’ai du m’y reprendre à plusieurs reprises avant de comprendre ce que voulait dire certaines phrases,réussir à attraper leur substantifique moelle. Mais rien d’une trop grande importance, heureusement. Juste une gêne occasionnelle qui pourrait rebuter certains !
La mise en page des emails me faisait également peur. Par paresse éditoriale, ceux ci sont souvent très brouillon, assez peu compréhensible pour le lecteur. Heureusement, ici, Hachette a encore marqué des points. Tout est irréprochable, nous ne confondons pas le destinataire de l’envoyeur !
Moi, Simon, 16 ans, Homo sapiens est un roman qui me parle énormément. Il n’est pas “inutile” si je peux m’exprimer ainsi. En effet, il aborde et sensibilise à un nombre certain de choses importantes chez les adolescents. Becky Albertalli nous parle d’acceptation de soi, des préjugés, du harcèlement mais aussi des différentes cultures ou encore de religion. J’aimerais lire des livres comme celui ci plus souvent.
Simon est un garçon merveilleux, d’un extrême attachement ! Il fait rire, mais il sait également toucher les coeurs. Il a quelque chose de beau, en lui, quelque chose que même Martin ne peut pas avoir. Martin aussi, il a su me toucher. Parce que nous ressentons en lui un profond malaise, et même une profonde détresse. Avec tous ces personnages humainement humains, nous tirons une belle leçon : n’importe lequel de nos actes peut avoir une répercussion – négative ou positive – sur nos vies? Comme le papillon, vous savez ! Mais de tous, c’est Blue qui m’a le plus plu. Le fameux Blue. Garçon très mature, très lyrique. Poète qui s’ignore sûrement. Inéluctablement mon préféré du roman ! Lorsque Simon et lui finissent par enfin se rencontrer, j’étais au bout de ma vie, craqué de guimauve.
Ce roman a illuminé ma journée, et j’espère bien qu’il illuminera également les vôtres. Parce que ce livre est un véritable coup de coeur. Seul petit détail qui ne l’a pas été : son prix. Mais bon, on fait avec !