Chronique « Les Carnets de Cerise, tome 4 »,
Scénario de Joris Chamblain, dessin de Aurélie Neyret,
Public conseillé : Tout public,
Style : Policier
Paru le 27 janvier 2016, aux éditions « Soleil », collection « Métamorphose BD », 15.95 euros,
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L’Histoire
Cerise a 12 ans déjà. Pour son anniversaire, ses meilleures amies Erika et Line lui ont préparé une méga journée surprise. Plan Accro-branche, pique-nique et jeux”, c’est Top !
Mais c’est surtout le cadeau de sa maman qui lui a fait le plus plaisir : une semaine de vacances au bord de la mer toutes les deux. Pour commencer, sa maman a réservé un jeux d’énigme, grandeur nature, dans le magnifique “Manoir aux cents mystères”. Sitôt arrivé, elles doivent résoudre une énigme : “Quand Monsieur Loyal s’envolera-t-il jusqu’à Vénus ?”
Les voila parties à la découverte de ce lieu magique, ancienne résidence d’artiste…
Ce que j’en pense
Et hop, voici le 4ème opus du ”Carnet de Cerise” dans les mains. Sitôt ramené à la maison, sitôt “volés” et lu par les mômes ! Il est temps, pour moi aussi, de le lire et vous dire tout le bien que j’en pense.
Quatre tomes, et pas une ride ! Joris Chamblain et Aurélie Neyret continuent le jeux avec la jeune Cerise (12 ans maintenant !). Alternant planches de “BD classique” et pages de carnets dessinés enfantins, cette “Déesse sans visage” est une nouvelle énigme à résoudre entre mère et fille ! Enfin pas seulement, car les copines de toujours (Line, Erika), sont là pour donner un petit coup de pouce.
Qui est Monsieur Loyal ? Quelle “Vénus” cherche-t-il ? Autant de secrets qui tomberont à force d’opiniâtreté et de bon esprit.
Comme toujours, Joris Chamblain incorpore à l’énigme des adultes triés sur le volets, évocateurs d’un autre temps et d’autres histoires personnelles…
Ainsi, à mesure que le temps passe, il enrichit son monde de nouveaux personnages, qui passent et repassent dans le cadre. Car ces “Carnets “ne sont pas seulement des énigmes sympas pour pré-ado. Joris et Aurélie y abordent (avec une intelligence et une subtilité étonnante) des sujets profonds et sensibles. Difficultés de communication entre mère et fille, perte du père et même amour entre femmes… Ah oui, ils s’attaquent à du lourd, mais avec une légèreté surprenante. Je vous préviens, si vous ne versez pas votre petite larme, je ne vous parle plus !
Au dessin, Aurélie Neyret est toujours impeccable. Que ce soit dans les pages faussement maladroites de Cerise, ou dans les belles planches de BD, son trait est tout en rondeur et en expressivité.
Faisant penser, par moments, aux très bons manga animés, le trait d’Aurélie est aussi délicat que ses coleurs sont chatoyantes. C’est simple : j’adooore !
Enfin, je lui tire mon chapeau pour sa capacité à faire “grandir” leur héroïne de papier, car au fur et à mesure que les albums passent, la jeune fille vieillit. En quelques coups de crayons, son visage s’allonge, ses expressions se font plus matures. C’est subtile, à peine visible, mais tellement juste. Chapeau, miss !
Cet article fait parti de « La BD de la semaine », à lire chez Noukette, cette semaine.
Lisez aussi la chronique de Yaneck, sur « Les chroniques de l’invisible« .