Chronique #23 : Nalki Tome 1 : Matricule 307 - Alice Adenot-Meyer

Couverture Nalki, tome 1 : Matricule 307
Nous sommes en Serdane, pays écrasé sous le joug d'une dictature brutale et corrompue.
En rentrant de leur cours de musique, Nalki, quinze ans, et sa soeur Perle, treize ans, sont accueillis par des policiers venus les arrêter. Les deux adolescents sont séparés de leurs parents et déportés dans un camp de redressement.Soumis au travail forcé, ils vivent des heures particulièrement difficiles et rêvent de trouver un moyen pour regagner leur liberté.
Petits spoilers !

Titre :Nalki Tome 1 : Matricule 307Auteur : Alice Adenot-Meyer
Editions Le Lamantin
Pages : 308 pagesSortie : 2014

Je fais cette chronique bien tardivement mais la voici ! J'ai pu découvrir ce livre grâce au système des Livres-Voyageurs sur le forum Jeunes Ecrivains. Les auteurs publiés mettent à disposition leur ouvrage aux autres membres du forum pour récolter des avis. J'aime beaucoup cette idée car cela permet de découvrir des œuvres qui ne sont pas toujours disponibles dans nos librairies et qui sont parfois peu connues !Pour Nalki, je dois dire que j'ai passé un très agréable moment de lecture. Le style de l'auteure m'a beaucoup plu, simple et juste, avec quelques passages presque poétiques. Elle a su m'immerger dans l'atmosphère du roman, je suis entrée pleinement dans son univers. C'est déjà un très bon point pour moi : il faut que je me sente entièrement dans l'histoire pour apprécier ma lecture.Venons-en à l'histoire d'ailleurs : Nalki et sa soeur Perle sont des musiciens, tout comme leurs parents. Sans qu'ils en comprennent la raison, ils sont arrêtés et emmenés dans une espèce de camp de concentration pour enfants et adolescents. Aucun adulte n'est présent, si ce n'est les gardiens et militaires qui les entourent. Au fur et à mesure, on comprend qu'une dictature très dure écrase le pays et que les jeunes gens rassemblés ici font partie de familles opposées au régime ou ayant des liens de parenté avec le pays ennemi voisin...Certains passages sont très cruels. L'ambiance du camp est rude. Alors que des amitiés se forment, des ennemis apparaissent aussi pour Nalki. Il travaille toute la journée, sans but, entouré d'adolescents qu'il n'aime pas, sous la surveillance de gardes insensibles. Son esprit commence doucement à se révolter, et le lecteur aussi !C'est alors que l'espoir arrive : le colonel Vladan, chef du camp et grand amateur de musique, a monté un orchestre avec des détenus... Même si Nalki y obtient un peu de répit, il ne pense qu'à une chose : s'évader et retrouver ses parents. Avec appréhension, on suit l'évolution de la situation, et la relation ambiguë qui se crée entre le colonel et le jeune homme...J'ai donc bien apprécié cette histoire, je me suis attachée aux personnages, à l'univers qui est certes imaginaire mais qui est très proche de notre monde. J'ai juste été un peu frustrée vers la moitié du livre. J'ai trouvé quelques longueurs qui certes, reflétaient l'ambiance du camp mais j'avais envie que ça avance ! On est tellement plongés dans l'action dès le départ que j'ai trouvé ce changement de rythme déconcertant. En définitive, je conseillerai ce roman aux adolescents à partir de 12/13 ans. Plus jeune, je pense que certaines scènes ou paroles pourraient choquer (j'ai toujours tendance à vouloir protéger les petits, aussi). L'écriture est belle, l'histoire est prenante et on très envie d'attaquer le deuxième tome après celui-ci !

Note : 17/20