Le sang versé de Åsa Larsson

Par Shao69 @shao69

Une passion dévorante

L’histoire :  

Une femme pasteur assassinée, une avocate perdue après avoir tuée 2 hommes, une communauté divisée. Le décor est planté pour une intrigue au coeur de la Suède sur fond de haine et de passion.

À 145 kilomètres du cercle polaire, dans l’atmosphère crépusculaire du Grand Nord, un petit village aux environs de Kiruna, ville natale de l’avocate fiscaliste Rebecka Martinsson, est sous le choc : le pasteur de la paroisse – une femme – vient d’être assassiné : son corps a été sauvagement mutilé et pendu à l’orgue de son église. Après un long congé maladie, Rebecka, en mission là-bas pour son cabinet d’avocats, remonte la piste de cette affaire qui réveille le souvenir traumatisant d’un autre meurtre, celui d’un pasteur également, un an plus tôt.

Editeur :Editions Le livre de poche – 504 pages | Sortie : 02/09/2015

L’auteur : 
Asa Larsson, née à Upssala a grandi à Kiruna, 145 km au-dessus du cercle polaire Arctique ; où se déroulent également ses romans. Avocate comme son héroïne, elle se consacre désormais à l’écriture. Elle est l’auteur de cinq romans dans lesquels on suit les enquêtes de son héroïne Rebecka Martinsson.

Mon avis : 

Difficile de parler de ce roman, je l’ai lu en entier et sans me forcer à le finir, mais il ne m’a pas marqué plus que ça. Des auteurs suédois je connais essentiellement Camilla Läckberg – dont je suis fan. Asa Larsson a comme elle une façon de décrire les paysages qui vous donne l’envie de prendre un billet d’avion. Ces descriptions ne sont pas trop longues, elles sont vivantes.

L’histoire commence avec l’assassinat et la mise en scène macabre de la pasteur d’une commune. l’enquête est confiée à Sven, le subordonnée de Anna Maria qui finira par le rejoindre malgré son congé maternité.
Rebecka Martinsson est avocate, elle est le personnage clé des romans de Asa Larsson. Dans ce roman elle se remet difficilement des événements du précédent titre. Elle apparait comme une personne fragile et instable. Son cabinet l’envoie en mission sur place pour décider l’Eglise à leur confier ses intérêts. C’est sur place seulement qu’elle apprend les meurtres, ce qui a pour conséquences de la pousser à se refermer sur elle et sur ses souvenirs.

Parallèlement l’enquête piétine, si le mobile est flou, le nombre de suspects est large tant la pasteur suscitait la colère des hommes pour l’admiration des femmes. L’engagement de Mildred pour la défense des femmes a agacé plus d’un homme. L’enquête finie par se débloquer petit à petit et les masques tombent progressivement, les secrets enfouis finissent par ressortir. La force de ce roman repose, et cela n’engage que moi, sur les personnages qui sont à la fois atypiques et séduisants. Rebecka n’est pas l’élément clé de l’histoire, elle n’est pas celle qui va résoudre cette intrigue même si elle y est mêlée. Non tout repose sur le tandem Sven-Anna Maria.

L’interrogation que j’ai sur ce roman repose sur les chapitres sur la louve. Oui celle que Mildred défend. Autant je suis sensible à ce que l’auteure écrit sur l’animal car je suis fan des loups – j’ai beaucoup lu sur eux – autant je ne comprends pas la nécessité de ces pages qui n’apportent rien au roman, ou alors je suis passé complètement à côté.

Le style

Le style est agréable, les descriptions sont bien équilibrées. Les personnages sont le point fort du roman, l’auteure sait leur donner vie et les rendre attachants. Elle nous amène progressivement, en douceur vers l’épilogue de cette intrigue. On se rend compte au fur et à mesure que tout tourne autour de passions, passions inavouées, refoulées, intouchables.

Ma Note : 2.9/5

Mon petit point positif :

Les paysages qui me donnent envie de visiter un jour ce beau pays

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