« Soif de musique » ou le Mozart moderne

Par No' @Holly_Goli

Bonjour tout le monde ! Nouvel article cette semaine et pas des moindres car il s’agit d’une surprise d’Eric Poupet. Et oui, ce week-end, j’ai eu la surprise de découvrir ce roman dans ma boîte aux lettres et j’ai été très touchée. Encore merci à lui ! Ce roman est encore inédit jusqu’au 18 février, jour où vous pourrez le trouver.

Hier matin, jeudi, six jeunes adolescents sont décédés à Rochefort. Rochefort est la ville où j’ai fait mes études de lycéenne et Surgères, la ville où ils étaient lycéens, est ma ville, celle où je vis encore un peu, celle d’où je viens. Parce que Soif de musique parle aussi de l’adolescence, je leur dédie cette chronique.

C’est quoi le pitch Holly ?

Comment devient-on pianiste concertiste multimillionnaire à vingt ans ?

L’histoire d’Hector stupéfie. On suit le jeune prodige depuis son plus jeune âge : père chef d’orchestre et mère pianiste, professeurs rocambolesques, concours internationaux les plus exigeants … Hector se surpasse à chaque fois et surprend son entourage. Son don et sa force de travail de démiurge le mèneront jusqu’aux plus hauts sommets. Mais que faire lorsqu’à vingt ans on a déjà obtenu tous les honneurs et l’admiration de ses pairs ? Que reste-t-il du génie lorsqu’on l’a usé jusqu’à la corde ?

On en pense quoi ?

Le premier mot qui me vient est … magistral ! Non vraiment. A l’heure où les romans qui sortent en librairie sont des histoires d’amour, historiques ou non, sous fond d’Histoire de France et autres pays, des comédies, … Soif de musique sort du lot. Pourquoi ? Mais parce que c’est un roman où la musique est maîtresse, du début à la fin. Du début par les chapitres titrés d’un terme musical à la fin avec les nombreuses partitions que jouent Hector, le personnage principal.

On suit donc Hector du berceau avec la musique que joue Pauline sa mère pour le calmer à son ascension fulgurante et renommée mondiale. C’est la musique que sa mère lui joue qui va commencer à révéler, sans le vouloir, le talent d’Hector. Plus il grandit et plus Hector se passionne pour la musique. Tour à tour, ses parents lui enseignent tout ce qu’ils savent et tour à tour, il les épuise, leur volant presque leur talent. Il va donc suivre des cours auprès de grands professeurs et comme pour ses parents, sa soif d’apprendre va tout aspirer sur son passage. Puis vient le prestigieux concours qui sera le point déterminant, le début d’une grande carrière.

Mais toute carrière a une fin. Cependant, il vous faudra lire ce roman pour la connaître. Comment peut-on être aussi bon, aussi incroyable ? Beaucoup de questions se posent en parallèle de l’angoisse maternelle. Pauline a conscience que cela est éphémère et elle ne veut que le bien de son fils. De même qu’Arnold, le père. Autour de cette famille gravitent la famille mais aussi les amis. Ces amis qui rendent Hector un peu plus réel, humain même car quand il joue, il est juste impressionnant.

En plus de ça, il y a l’écriture. Romel a une écriture incroyable, presque incisive par moment. On éprouve aucun sentiment bon ou mauvais pour les personnages mais … une impartialité totale. On est plongé dans l’histoire comme un spectateur et non un acteur. Les plus sensibles percevront des émotions mais l’impact est tout de même différent qu’avec un autre roman. Et que dire du sujet ? La musique classique est intemporelle et pourtant pas assez mise en avant à mes yeux. Soif de musique est clairement une ode, un hommage à la musique classique. Quand on lit le titre d’une des partitions jouées par Hector, même si on a pas le son, on l’entend, on l’imagine et on le ressent. Ce roman m’a même redonné envie de me plonger à nouveau dans Vivaldi ou celui qui a bercé mon enfance, Schubert.

Conclusion

Soif de musique est une véritable pépite de la littérature contemporaine. Un roman hommage à la musique classique où le lecteur devient un spectateur. Des personnages dont un héros frappant de par ses sentiments enfouis qui explosent avec la musique. Une véritable symphonie à lire !