Je suis un peu en retard, mais du coup je vais vous parler de plus de livres. On démarre avec ma dernière lecture, un page turner glaçant, que je conseille à tous ceux qui ne l'ont pas lu : Battle royale, de Koshûn Takami. J'ai été très partagée par Purgatoire des innocents, de Karine Giebel. C'est un excellent thriller, mais un peu trop trash pour mon âme sensible...Puis la suite de l'une de mes sagas préférées : Le fou et l'assassin, tome 3, de Robin Hobb, qui tient ses promesses mais me laisse dans une attente insoutenable ! Un autre de mes chouchoux, mais dans les auteurs cette fois, avec Henri Loevenbruck aux commandes d'une saga fantasy : La moïra, la louve et l'enfant. Sympathique, mais sans plus. Enfin, Ainsi résonne l'écho infini des montagnes, de Khaled Hosseini, m'a enchantée et attristée à la fois, avec ses destins croisés au goût d'implacable.
Comme beaucoup, j'ai lu Hunger Games et puis j'ai entendu dire qu'il était inspiré d'un roman encore plus noir, Battle royale.
Plus noir, il l'est indéniablement, mais pas seulement. Les aspects psychologique et politique y sont traités de manière bien plus poussée, puisqu'ici les jeunes participants sont des camarades de classe.
Imaginez-vous. Vous êtes en classe de 3ème, en plein préparatifs pour une sortie scolaire. Mais vous vous réveillez avec vos camarades dans une salle lugubre, face à un professeur d'un genre spécial, pour le plus ignoble des jeux : une île, des armes, un seul survivant.
Impossible de tuer ses amis ? Pas si sûr, Koshûn Takami décortique l'âme humaine dans cette dystopie qui semble terriblement plausible, et dans laquelle les messages sur la politique en Asie (et ailleurs) ne manquent pas.
Les 800 et quelques pages ne seront pas un souci, tant ce roman vous tiendra en haleine et à bout de souffle dans cette course effrénée pour la vie.
Alors, et vous, seriez-vous le tueur ou le héros ?
A déguster avec de la barbapapa, ou des nounours guimauve, enfin du susucre quoi...
Toujours en crise thrilleresque aiguë, je me décide enfin à faire la connaissance de Karine Giebel, apparemment maîtresse du genre.
Voilà un très, très bon livre, que j'ai pourtant failli laisser tomber plus d'une fois. Paradoxal ? Certes.
L'auteure nous concocte un scénario extrêmement original et d'une précision diabolique, comme j'en ai rarement lu.
Et pourtant cette recette de thriller haut de gamme m'a plus d'une fois donné la nausée : trop de détails, trop longtemps, trop, trop, trop. A tel point que j'ai ressenti un immense soulagement lorsque ce livre en a eu fini avec moi.
Et tout au long de ma lecture, cette question lancinante : comment peut-on écrire cela ?
Les amateurs d'insoutenable se régaleront, en ce qui me concerne c'est too much et je ne suis pas sûre de réitérer "l'expérience Giebel".
Ceci dit, impossible de ne pas mettre 5 étoiles, ce livre est un chef d'oeuvre.
Je ne vois vraiment pas quoi vous conseiller avec, parce que vraiment, on ne peut avoir faim en le lisant...
Je suis faible. Et comme je suis faible, je me suis précipitée sur ce dernier opus des aventures de Fitz et du Fou, à peine sorti.
On y retrouve tout ce qui a fait le succès de L'assassin royal : un Fitzounet insupportable d'hésitations, de mauvaises décisions, d'interminables introspections, un Fou torturé, dans tous les sens du terme (snif), et tout le ballet de personnages plus ou moins exaspérants.
Bon, là maintenant ça ne donne pas envie, mais passées les premières pages que j'ai trouvé un peu ennuyeuses, l'histoire s'emballe et il devient impossible de lâcher le bouquin.
Jusqu'à un événement que j'attendais depuis très très longtemps ! Je ne vous dirai pas lequel, évidemment.
Je suis toujours aussi admirative de l'univers inventé par Robin Hobb, qui parvient à écrire des sagas avec des personnages différents (L'assassin royal, Les aventuriers de la mer, Les cités des anciens) mais pourtant toujours en cohésion. Après tant de pages lues, j'ai l'impression d'avoir foulé ce Monde, d'y avoir rencontré des amis un peu partout, d'en apprendre chaque fois un peu plus sur les Anciens, les dragons, le passé.
Le tome 2 s'était terminé dans le chaos, n'attendez pas forcément d'avancer beaucoup dans l'action avec ce tome, mais des événements importants s'y déroulent, et on sent un certain puzzle se dessiner sous nos yeux. Que dire de plus ? l'attente va être à nouveau insoutenable jusqu'au prochain tome.
A déguster avec un bon plat d'hiver en sauce, une blanquette ou un lapin à la moutarde par exemple. Miam
Henri Loevenbruck est l'un de mes auteurs préférés, mais je n'avais encore jamais lu ses oeuvres de fantasy.
C'est chose faite avec ce tome 1 de La Moïra, qui me laisse assez songeuse. J'ai eu beaucoup de difficultés à retrouver "la touche Loevenbruck" qui m'enchante habituellement, il est vrai toutefois que le whisky pur malt et les motos se retrouvent rarement en fantasy...
Ceci étant dit, j'ai accroché à l'univers imaginé par l'auteur, sans dire pour autant que j'ai été emballée.
La jeune Aléa, petite vagabonde d'un côté, et Imala, la louve blanche désavouée par sa meute de l'autre, vont être plongées malgré elles dans une quête empreinte de magie, de dangers et de dépassement de soi...avec un soupçon d'amouuuur.
Voilà, je lirai la suite mais je préfère définitivement Mr Loevenbruck dans un registre plus...fun, dirons-nous.
A déguster avec un plat irlandais entre amis, comme des petites Croquettes de crevettes par exemple.
Après Mille soleils splendides, il me tardait de retrouver la plume de Khaled Hosseini, avec ce qu'elle a de poétique et de terrible à la fois.
L'auteur affectionne les destins croisés, comme ici où, à partir de l'amour unissant un frère et une soeur, fleurit un arbuste de personnages en proie à la saveur douce-amère de l'existence.
Si j'ai été sensible aux drames contés avec talent par l'auteur, j'ai trouvé qu'il y avait trop de personnages et d'histoires différentes, qu'on n'avait pas le temps de s'attacher réellement à eux.
Malgré cela, il s'agit d'une très belle lecture, qui laisse à l'âme du lecteur un goût prononcé de mélancolie
A déguster avec des petits gâteaux à la saveur douce-amère, quelque chose à base d'écorces d'orange ou de citron vert.