Chronique « Harmony, tome 1 »

Scénario et dessin de Mathieu Reynes,

Public conseillé : Adultes / Adolescents,

Style : fantastique
Paru aux éditions « Dupuis », le 29 janvier 2016, 456 pages, 12 euros,
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L’Histoire

Une jeune fille se réveille dans une cave. Totalement amnésique, elle ne se rappelle de rien, ni de son nom, ni de ce qui lui est arrivé.
Étonnamment, Nita, l’homme qui s’occupe d’elle de façon prévenante, refuse de prévenir les autorités. Inquiète et méfiante de cette semi-liberté, Harmony, (c’est son nom) reprend peu à peu des forces. Dans son sommeil, Harmony entend des voix. De plus, elle se découvre d’inquiétants pouvoirs psy…

Ce que j’en pense

Mathieu Reynès, un des dessinateurs de la superbe série “Alter-Ego” chez Dupuis, et plus récemment “La grande peur” chez Ankama se lance ! Il signe en solo une nouvelle série fantastique, chez Dupuis.
”Harmony”, c’est un peu le mélange entre “Heroes” (la série de HBO) et “La mémoire dans la peau” (de Robert Ludlum). Une jeune fille inconnue se retrouve sans mémoire, avec des super pouvoirs à découvrir et à apprivoiser. Tous les ingrédients de la série pour ado’ (qui cartonne) sont présents. Dans ce premier épisode, Mathieu Reynès distille les mystères. Personnalité de la miss, raison de son enfermement, enjeux énooooooormes et personnages attachants, “Harmony” a le même potentiel que la superbe série “Seuls” de Gazzotti et Vehlmann.

Ce premier tome est un véritable “pilote” de série TV. Un tome d’exposition, un peu lent à mon goût, qui fait monter le suspens et nous accroche par le col. Même si il ne nous apprend pas grand chose, Mathieu prouve sa parfaite maîtrise de la narration. Bon, on le savait déjà avec son scénario de “La mémoire de l’eau”, avec Valérie Vernay au dessin.

Coté personnages, c’est très réussi. Le duo antinomique marche très bien et on s’attache très vite. Mathieu joue sur différentes registres émotionnels, du drame jusqu’aux traits d’humour.

Au dessin, j’avais apprécié son travail dans les scènes d’actions de ses séries précédentes. Là, on le découvre aussi à l’aise dans des scènes plus intimistes et tranquilles. Il enferme Harmony dans un huis clos carcéral, multipliant les scènes “contemplatives”, sans nous barber.

Mais il n’oublie pas quelques scènes d’actions bien pêchues ! Avec un final explosif et dramatique (qui m’a fait pensé à un “Manga”), il pose le cliff-hanger qui m’a donné envie d’attendre la suite. A suivre donc, pour se faire un avis plus complet…