Ma présentation
Julia, artiste peintre et professeure d’art à l’université, se fait une joie à l’idée de rassembler, l’espace de quelques jours d’été, des membres de sa famille qu’elle n’a pas vus depuis longtemps. Mais lorsque Steven, son fils aîné, lui apprend qu’il soupçonne son petit frère Jack de se droguer à l’héroïne, le monde s’écroule autour d’elle. Après un moment d’incrédulité, Julia, terrorisée par cette addiction souvent mortelle, entreprend de rassembler la famille au grand complet afin de convaincre Jack d’intégrer un centre de désintoxication.
(Chronique brève)
Mon avis:
Jours Toxiques est un roman très sombre qui prend le lecteur ou la lectrice par la main afin de lui montrer chaque étape du travail de soutien mis en oeuvre autour de Jack. J’ai trouvé ce « voyage » très intéressant car Roxana Robinson y distille une masse d’informations à propos de l’accoutumance à l’héroïne, sans pour autant transformer le livre en essai médical étouffé par trop de statistiques.
Cependant, si j’ai trouvé ce roman si sombre, ce n’est pas tant à cause du sujet qu’il traite que des différents personnages qui entrent en scène. Les membres de cette famille – déchirée déjà bien avant la terrible découverte – entretiennent des relations pourries par les non-dits et par de vieux malentendus qui n’ont jamais été dissipés. Ils ne se comprennent pas, communiquent peu et ne peuvent donc pas réellement se soutenir. Ceci a rendu ma lecture presque étouffante car aucun aspect de l’intrigue ne me permettait de souffler, de trouver un tout petit refuge au milieu d’une histoire si douloureuse et je n’arrivais pas à ressentir la moindre empathie avec des personnages si méprisants à la fois les uns vis-à-vis des autres au sein de leur famille mais également face à Ralph Carpenter, le directeur du centre de désintoxication, dont personne n’apprécie les manières et qui en vient à être considéré comme un insupportable maniaque du contrôle.
Je me suis sentie tellement éloignée de ces personnages que j’ai eu du mal à profiter d’un roman autrement très bien écrit (peut-être même un peu trop léché) qui propose une analyse fine et documentée des affres de l’héroïne mais dont la totale noirceur m’a trop pesé.