Chronique « Mystery, tome 2 »

Scénario de Ced, dessin de Stivo,

Public conseillé : Tout public,

Style : Parodie de Super-héros
Paru aux éditions « Makaka », février 2016, 96 pages, 17 euros,
Share

L’Histoire

Chicago, 1939. Jerry Jingle, Monsieur météo dans un journal local, mène une double vie. Affublée d’un collant rouge pétard, d’un slip noir porté au dessus et d’un masque noir, il se transforme quant les évènements l’exigent, en “MYSTERY”, un super-homme volant !
Après avoir arrêté une tentative de braquage, Jerry apprend LA NOUVELLE : L’Europe entre en guerre contre les nazis !
Approché par J. Edgard Hoover, le président du FBI, MYSTERY doit faire un choix cornélien : devenir le “Best” Soldat des U.S.A. ou rester un “simple” héros…

Ce que j’en pense

La petite maison d’édition “Makaka” débarque avec le second titre de la série “Mystery”, carrément décapant !
Hommage vibrant aux Comics américains de Super-héros, ce deuxième tome est une parodie délirante, dans l’esprit des “Indestructibles” (Pixar) du formidable Michael Bird.

Dans le plus grand délire et les multiples références, Ced (au scénario) et Stivo (au dessin) nous embarquent dans une brillante parodie du genre. Tout d’abord, il y a un Jerry Jingle. Vivant dans l’anonymat d’un petit boulot de journaliste, timide, amoureux de sa collègue, le monsieur aux gros muscles et au collant ridicule, passe son temps libre entre sauvetage de mamies et arrestations musclées de méchants. Ca ne vous rappelle rien ?
A coté, nous retrouvons les seconds rôles habituels. Miss Muffin, la collègue bigleuse, dont il est un peu amoureux, ou encore le faux-ami du gouvernement qui ne pense qu’à utiliser à mauvais escient ses capacités.
Ced complète son univers avec une galerie de personnages réels. Et hop, J. Edgard Hoover, le patron du FBI, et le réalisateur Howard Hughes entrent dans la danse. Et ça ne s’arrête pas là. Ajoutons un ersatz de “Iron Man” et de “Captain America”, il n’y a qu’à demander. Tout ce petit monde vit des aventures à rebondissement.

Le résultat est une savoureuse parodie, qui fait feu de tout bois et qui se lira avec différents niveaux de lecture. BD de super-héros pour les plus jeunes, jeux de référence pour les parents, tout le monde y trouve son compte.

Au dessin, le jeune dessinateur Stivo impose un style immédiatement reconnaissable ! Coloré, dynamique et pêchu, son dessin travaillé en vectoriel, baigne dans des couleurs saturées, auxquelles il ajoute une trame pour un rendu “Old School”.
De son trait caricatural, naissent sort des personnages aux formes exagérées, qui bousculent la planche. Expressions rigolotes et cassage de cadre en règle, j’adore sa façon de dessiner.

Cet article fait parti de « La BD de la semaine », rassemblé chez Stephie, cette semaine.