Un soupçon de rétro, un brin de fantastique avec une bonne dose d’amitié
Le moins que l’on puisse dire c’est que cet album monochrome, dans des tonalités de bleus, n’est pas banal ! Il ne peut pas laisser indifférent tant il est porteur d’émotions sur le plan visuel et sentimental.L’histoire racontée par Marc Barnett est vraiment jolie, un peu mélancolique mais pleine de tendresse. Léo est un adorable petit fantôme qui habite une maison poussiéreuse. A son allure et son nœud papillon, on peut imaginer qu’il est là depuis longtemps déjà... Dès la deuxième page, l’auteur interpelle l’enfant pour lui préciser que, si la plupart des gens ne peuvent pas voir Léo, le lecteur, lui, le peut. C’est très accrocheur.
Lorsqu’une famille vient s’installer dans sa maison, Léo est vraiment heureux de trouver de la compagnie. Malheureusement, les nouveaux propriétaires semblent peu enclins à partager leur demeure avec un fantôme (même le chat a la frousse^^). Exorciste, médium et scientifique sont appelés à la rescousse. Les parents lecteurs ne pourront s’empêcher de penser à SOS fantômes.
Mais la scène n’est pas si drôle que ça puisque Léo a bien compris qu’on ne voulait pas de lui. Il décide donc de laisser sa place et de partir. Car, ce que je ne vous ai pas dit, c’est que ce petit fantôme est gentil, vraiment gentil. C’est un sentiment rassurant qui se dégage dans tout l’album. On se prend d’affection pour lui et on a envie de l’aider tout du long.
Léo arrive donc en ville. Mais, depuis son époque, tout a bien changé. Il ne trouve plus sa confiserie préférée. Et quand il demande de l’aide, les gens passent à travers lui sans le voir. Il décide alors d’errer un peu. C’est donc avec un grand étonnement et une pointe d’incrédulité que Léo se retrouve face à Jeanne, une petite fille qui le voit et lui parle.
Une belle amitié va naître entre les deux enfants. Leurs différences sont pourtant flagrantes : c’est un garçon, elle une fille ; il est blanc, elle est noire ; il est habillé dans un style complètement rétro, elle est résolument moderne. Ça en est d’autant plus poignant.
Au départ, Jeanne le prend pour un ami imaginaire. Mais, un évènement va venir rétablir la vérité. Grâce à son courage Léo va aider Jeanne et sa famille (je ne vous dit pas comment, ça ne serait pas du jeu ;-)). Jeanne comprendra donc qu’il n’est pas imaginaire du tout et elle n’en sera que plus heureuse. Quant-à Léo, il trouvera chez elle un nouveau foyer et une amie pour jouer.
C’est vraiment un bel album au charme rétro. Les illustrations de Christian Robinson sont tout à fait singulières, bleues et noires, mélangeant aplats, dessins et collages (me semble-t-il). Il y a quand même un côté géométrique qui rend l’album résolument moderne.
A noter que "Léo le fantôme" a été sélectionné par le New York Times parmi les meilleurs albums illustrés 2015.
C'était ma participation n°55 au rendez-vous du mercredi "Chut les enfants lisent" organisé par Yolina sur son blog : Devine qui vient bloguer.
Léo le fantôme
Texte de Marc Barnett
Illustrations de Christian Robinson
Publié en 2016 par les éditions Hélium
Âge : dès 4 ans
Merci aux éditions
Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à me laisser un petit commentaire ci-dessous, ça fait toujours plaisir ;-)
Et bien sûr, vous pouvez suivre l'actualité du blog sur Facebook, Twitter, Hellocoton, Google+, Pinterest ou Instagram !