Auteur : John Green
Editeur : Gallimard
Collection : Scripto
Genre : Young adult, drame
Parution : 2007
Miles Halter a seize ans et n’a pas l’impression d’avoir vécu. Assoiffé d’expériences, il décide de quitter le petit cocon familial pour partir loin, en Alabama au pensionnat de Culver Creek. Ce sera le lieu de tous les possibles. Et de toutes les premières fois. C’est là aussi, qu’il rencontre Alaska. La troublante, l’insaisissable et insoumise, drôle, intelligente et follement sexy, Alaska Young.
C’est le deuxième livre que j’ai l’occasion de lire de John Green, après Nos étoiles contraires. L’auteur nous transporte encore une fois dans un récit où nous suivons un adolescent, Miles, qui décide de partir dans un pensionnat en quête de ce qu’il appelle son « Grand Peut-être ». C’est sur cette base philosophique que va être racontée l’histoire : les personnages sont constamment en quête d’un sens à leur vie.
Miles va rencontrer au pensionnat un groupe d’adolescents assez marginal composé du Colonel, de Takumi et d’Alaska. Ces trois adolescents aux caractères bien prononcés vont faire vivre à Miles toutes les premières fois possible et donner un sens à la vie de celui ci. Bien évidemment, Miles va tomber sous le charme de la mystérieuse et jolie Alaska.
Ce qui m’a beaucoup plu dans ce roman, c’est qu’il est composé de deux parties : une nommée AVANT, et une autre nommée APRES. Le mystère de ce livre est de deviner ce qu’il se passe entre les deux. A chaque début de chapitre, nous avons un décomptage des jours avant l’évènement en question ce qui rend assez mal à l’aise surtout lorsque le décomptage se rapproche du jour J. Néanmoins, connaissant un peu la plume de John Green j’ai deviné assez rapidement ce qui allait se passer, ainsi que le pourquoi. Je ne vais rien vous dire de plus pour ne pas vous spoiler mais moi je n’ai pas été très surprise en tout cas.
Cela n’empêche pas que j’ai trouvé l’histoire assez émouvante et bouleversante. Parce que au final même si j’avais deviné, je ne voulais pas trop y croire. Preuve que cela m’a tout de même touché.
Mais le défaut principal du roman pour moi réside dans les personnages. Autant Miles le narrateur m’a plutôt plu, je me suis facilement attachée à lui mais en ce qui concerne le Colonel et Alaska j’avais envie de les gifler. Hautains, dédaigneux et soit disant philosophiques je les ai trouvé complètement insupportables. Typiquement le genre d’adolescents qui veulent se la jouer blasés et rebelles du style « on est pas comme tout le monde, à bas le système » alors qu’au final ce sont juste des ados comme les autres. Ce que j’ai retenu d’eux : fumer, boire, critiquer, fumer, boire, critiquer… J’ai vraiment eu du mal de ce côté là. Alaska est tout simplement le genre de fille que je ne supporte pas : la belle insolente et imprévisible dont tout le monde est amoureux pffffft ! Désolée mais j’ai un mal fou avec ce genre de personnage que je trouve un peu cliché et peu crédible.
Malgré tout j’ai bien aimé suivre leurs bêtises et leurs blagues. Et même s’il ne se passe pas grand chose dans ce roman, John Green réussi à garder l’attention du lecteur et à lui donner envie de retourner dans le roman. Et c’est ce qui s’est passé avec moi vu que je l’ai lu en deux jours.
En bref, un bon roman émouvant pour adolescents, même si je n’ai pas été totalement transportée dans l’histoire à cause des personnages. Je le conseille tout de même à ceux et celles qui aiment la plume de John Green qui est très reconnaissable.
6/10