Voyageant à bord de l’Orient-Express, Hercule Poirot est approché par un certain Ratchett, un passager américain, qui se dit traqué et sérieusement menacé. Poirot décline l'affaire. Mais le lendemain, l'homme est retrouvé mort dans son compartiment. Le train étant immobilisé en pleine campagne, à cause de la neige, Hercule est certain que l'assassin se trouve encore à bord. En avant les petites cellules grises pour démasquer le coupable ! Avec son ami Bouc, un compatriote, directeur de la Compagnie des Wagons-lits, et Constantine, le médecin de service, Poirot va interroger chacun des voyageurs et établir la liste des suspects... qui n'en finit plus de s'allonger au vu des révélations et des indices trouvés. Un vrai casse-tête qui transcende notre détective belge. Autant le dire, j'éprouve pour ce livre une affection particulière, notamment parce que l'Orient-Express incarne pour moi le mythe absolu (j'ai, pendant longtemps, longé son convoi qui attendait sagement le long des quais) (en vrai, ce train est magique !). Cette lecture n'est pas loin d'être la consécration romanesque ! ;-) Même si l'histoire s'écoule de façon classique et banale, elle a pour originalité d'offrir un dénouement spectaculaire car peu conventiel, surtout pour l'époque. L'ambiance confinée du train procure aussi la sensation grisante d'un environnement menaçant et du couperet prêt à tomber. C'est assez pesant, et délectable. Encore un super moment, avec un Hercule Poirot qu'on dit au sommet de son art.
Le Masque A. Christie / Mai 2013 pour la présente édition ♦ Couverture vue par Martin Parr
Traduction entièrement révisée par Jean-Marc Mendel (Murder on the Orient Express, 1934)