L’assassin qui rêvait d’une place au paradis de Jonas Jonasson

Par Shao69 @shao69

Un trio diaboliquement efficace

Je remercie les Editions Presses de la Cité et Babelio pour ce généreux partenariat

L’histoire :  

Essayez d’imaginer la rencontre entre un tueur renommé, une pasteur répudiée et un jeune paumé. Cela donne une association bien rodée dans l’exécution de contrats de « redressements physiques » et ce jusqu’à ce que la bonté divine en décide autrement.

Après trente ans de prison, Johan Andersson, alias Dédé le Meurtrier, est enfin libre. Mais ses vieux démons le rattrapent vite : il s’associe à Per Persson, réceptionniste sans le sou, et à Johanna Kjellander, pasteur défroqué, pour monter une agence de châtiments corporels. Des criminels ont besoin d’un homme de main ? Dédé accourt ! Per et Johanna, eux, amassent les billets. Alors, le jour où Dédé découvre la Bible et renonce à la violence, ses deux acolytes décident de prendre les choses en main et de le détourner du droit chemin…

Editeur :Editions Presses de la Cité – 480 pages | Sortie : 18/02/2016

L’auteur : 
Né en Suède en 1961, Jonas Jonasson est un ancien journaliste et consultant. Il est l’auteur du roman, Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, publié et qui a eu l’honneur de le voir concrétisé au cinéma.

Mon avis : 

De cet auteur j’ai dans ma bibliothèque Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, que je n’ai pas encore lu. Je découvre donc aujourd’hui celui qui nous propose un livre où la farce – dans le sens théâtrale – est reine et la couverture déjantée. À l’image de l’histoire.

Un trio diabolique mais très attachants. Ce roman vous fera sourire.

L’histoire tourne autour de 3 personnages clés.

Per Personn, un jeune homme paumé, réceptionniste d’un hôtel miteux qui n’espèrent qu’une chose, stopper le mauvais sort qui s’applique à ruiner sa famille.  Johanna Kjellander, pasteur révoquée, qui croisera le chemin de Per, en qui elle verra une âme à sauver…ou exploiter au choix. Et vient Johan Andersson, plus connu sous son alias Dédé le meurtrier. C’est un homme chez qui alcool et médicaments ont tendance à faire des dégâts. Le hasard fait qu’ils vont se rencontrer. Entre l’opportunisme exacerbé de la pasteur, la débrouillardise de Per et le savoir-faire de Dédé nous voilà embarqué dans une rocambolesque aventure. Au départ l’idée est simple, se faire de l’argent en utilisant le talent de Dédé à manier la batte aux détriments des membres du corps humains.

Le récit est ponctué d’humour, au second degré. Le texte est accrocheur, même si le premier chapitre ne laisse pas une trace indélébile. Rapidement le personnage de Dédé accroche le lecteur. Son ignorance au lieu d’innocence fait de lui malgré son parcours de délinquant quelqu’un d’attachant. Cette brebis égarée va rapidement chercher, à sa façon et avec son vocabulaire, à rejoindre le troupeau des fidèles. Et comme le couple pasteur-Per s’est s’adapté, le business de la violence devient business de la croyance. Ce livre je l’ai apprécié pour le côté déjanté du trio. Pour le côté cocasse de certaines situations lié aux maladresses des uns et des autres. Malgré les méfaits dont ils se rendent coupables, il est difficile de ne pas s’attendrir de ces 3 âmes perdues.

La religion est bien sûr présente dans ce roman, mais son utilisation ne froissera pas les croyants et n »apportera pas non plus matière à jublier pour les fervents opposants.

Voilà un livre où l’on rit de tout sans heurter les uns et les autres. On passe un agréable moment de lecture, décalée, souvent satirique mais terriblement efficace.

Le style

Il est agréable, Hormis le premier chapitre le reste du roman est dynamique. L’auteur n’hésite pas à dénoncer les travers de la société suédoise (alcool, religion, impôts…) à travers l’expérience mené par ses personnages. Il sait créer un univers particulier à Dédé et c’est avec plaisir que le lecteur s’y plonge.

Ma Note : 3.9/5

Mon petit point positif :

L’humour de cette lecture et l’ingéniosité sans limite des ces personnages attachants et à la fois indécents.

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