Titre : Une nuit à Rome
Scénario et dessins : Jim
Couleurs : Delphine et Jim
Editeur : Bamboo éditions
Date de parution : mai 2012 et octobre 2013
Livre 1 et livre 2
" Est-ce qu'on est condamnés à être infidèles pour vivre des choses fortes ? "
Raphaël reçoit quelques jours avant ses quarante ans une cassette vidéo. A partir de là, sa vie va en être bousculée. Les hésitations, les " j'y vais, j'y vais pas ", les " c'est pas ma vie, ça "... Un homme qui croyait vivre le grand amour remet en question sa vie présente. Elle est sympa, Sophia, elle est parfaite, elle parle beaucoup certes, mais elle a la pêche, la vie est simple avec elle, ses copains l'adorent. Et pourtant...
La résurgence du passé chamboule tout. Elle chasse les mauvais souvenirs, les ruptures douloureuses, au profit des rires et des joies pas si oubliés que ça, pas si enfouis dans la mémoire que ça. On sait dès le début du premier tome qu'il va le faire, qu'il va la rencontrer à Rome, cette Marie qui l'a tant fait souffrir, passer cette nuit de leurs quarante ans avec elle, malgré la raison, malgré les injonctions de son meilleur ami.
Une histoire qui me parle tellement, des questions que je me pose tellement, avec des couleurs chaudes comme la vie, cette BD m'a touchée... tellement.
Etre, vivre avec quelqu'un et penser à une autre personne, un souvenir qui nous écorche le cœur et l'âme, un amour sans issue. Cette BD était faite pour moi.
Et décidément j'aime les dessins de Jim ! Ses personnages surtout !
Le premier tome se situe avant Rome, le second tome à Rome et après Rome. Je suis bien contente d'avoir lu les deux volumes dans la foulée, j'aurais eu beaucoup de mal à attendre un peu plus d'un an entre les deux lectures...
Le second tome est tout aussi prenant que le premier. Peut-être ai-je été déçue par le début de la fin (trop sage, trop raisonnable) mais l'ouverture finale a heureusement rattrapé cette micro-déception.
Et parfois ce qu'on garde en mémoire, c'est le pouvoir d'un rire :
" Ne bougez pas monsieur, regardez bien cette femme : elle va nous gratifier d'un rire naturel dans deux secondes. "