Fanny André / Graff’Coeur

Fanny André / Graff’CoeurGraff'Coeur
  • Auteur : Fanny André
  • Serie :
  • Genres : Romance, Contemporain
  • Editeur : BlackMoon
  • Collection : Romance
  • Publication: 27/ 01/ 2016
  • Edition: Numérique
  • Pages : 222
  • Prix : 10,99€
  • Rating: Fanny André / Graff’Coeur
Fanny André / Graff’Coeur

Résumé :

Léna a vingt-trois ans. Sa seule passion est le graff, et elle a déjà réalisé des fresques murales remarquées sous le pseudo de FéeBriLe. Mais entre soirées alcoolisées et histoires d'un soir, Léna ne supporte plus la vie qu'elle mène. Sur un coup de tête, alors qu'elle vient de mettre fin à ses études aux Beaux-Arts, elle part à la recherche de Caden. Celui avec lequel elle a vécu une relation passionnée et qu'elle ne réussit pas à oublier. Celui qui, parti à Londres quatre ans plus tôt, ne lui a jamais expliqué les raisons de son départ précipité et ne lui a pas donné de nouvelles depuis. Sur place, Léna est accueillie par Anna, une amie de longue date, et Ellen, la jumelle de Caden. Quand elle renoue avec ce dernier, il n'a plus rien en commun avec le garçon de ses souvenirs. Le rebelle qui la fascinait s'est métamorphosé en homme d'affaires froid et distant, fiancé à une jeune femme aux manières parfaites, et qui semble vivre dans une réalité tout autre. Mais Léna ne s'avoue pas vaincue et va tout tenter pour le reconquérir...

Avis de Ninie :

Tout d'abord je tiens à remercier Aurélie et Black Moon pour m'avoir offert l'opportunité de lire ce livre en m'accordant leur confiance.

Vous qui suivez le blog depuis maintenant quelques temps, vous savez surement que j'ai presque lu toutes les publications de Fanny André (à part sa nouvelle fantastique) et ce que j'aime chez cette auteur française c'est qu'à chaque livre elle me fait découvrir quelque chose de dépaysant. Vous vous imaginez donc que pour ce nouveau roman Fanny André a encore une fois décidée de nous ouvrir son coeur et sa passion pour tout ce qui a attrait à l'art de quelque manière que ce soit.

Un des sujets de ce roman est donc consacré au graffiti, un art de rue très à la mode. elle m'a fait découvrir des artistes qui ont réalisés des fresques étonnantes. D'ailleurs je vous ai mis une petite vidéo - à la fin de mon article - d'un sujet qu'elle évoque dans son livre et je dois dire que visionner celle-ci m'a mis dans l'ambiance de la lecture. J'aurais toute fois aimé que le sujet soit un peu plus mis en avant, découvrir encore plus de la passion pour le graffiti de la demoiselle.

L'autre sujet est la romance entre Caden et Lena (désolée ça n'a rien à voir mais encore une fois je me demande où Fanny va trouver les prénoms de ses personnages si celui de Lena peut passer celui de Caden ressemble beaucoup à celui de son personnage masculin dans " Premier Rôle " et j'avoue qu'au début c'était assez troublant à lire, mais très vite j'ai oublié cet infime détail), donc cette fameuse romance entre ces deux personnages si différents l'un de l'autre.

D'un côté il y a Lena, je m'attendais à découvrir un personnage totalement hors du commun et l'auteur à réussi à la rendre très différente de tous les personnages féminins qu'on rencontre habituellement. Elle n'est pas féminine pour un sous, elle a un look très Streetwear : cheveux courts, baggy, baskets... Elle n'hésite pas à se faufiler dehors la nuit pour aller taguer quelques murs, elle rate ses études aux Beau-Arts, elle met du temps avant de se rendre compte que son premier amour lui manque et qu'elle veut le récupérer après s'être réveiller à côté d'un énième type inconnu après une nuit de beuverie.

Et il y a Caden, lui est tout le contraire de Lena, il est devenu un golden boy froid, il s'occupe de l'entreprise familiale, de sa famille, il prend en charge le bien-être de sa mère et de sa soeur Ellen. Le retour de Lena ne va pas simplifier la vie du jeune homme et les quatre années qui se sont écoulées n'ont pas été de tout repos pour le jeune rebelle qui faisait craquer Lena, il a changé, a mûri, mais il n'est pas heureux. J'ai facilement pu m'attacher à lui, il faut dire qu'il tient le beau rôle 😉

Les personnages secondaires sont tout aussi intéressants, même si certains m'ont donnés envie de leur arracher les yeux, je ne nommerais que Tabita et le père de Caden et Ellen. L'auteur a ajouté une jolie petite intrigue à son roman et je dois dire que je ne m'y attendais pas du tout et j'ai ouvert de grands yeux quand j'ai découvert le pot aux roses.

Encore une fois j'ai passé un bon moment avec la plume fluide, légère et pleine d'humour de l'auteur, je n'hésiterais pas à découvrir ses prochains textes car je sais que je vais encore m'évader et que je vais passer du bon temps en découvrant quelque chose qui sorte vraiment de l'ordinaire.

Extrait :

Je me réveillai dans un lit à côté d'un type pas aussi beau que j'aurais pu l'espérer ou, en tout cas, pas assez pour supporter son haleine - sûrement proche de la mienne, celle des lendemains de cuite.

- Salut...

- Je... désolée, croassai-je. Les toilettes ?

Nue comme un ver, je suivis la direction qu'il m'indiquait aussi dignement que possible. J'attendis que la nausée passe et me promis de ne plus jamais boire autant. Promesse déjà faite deux semaines plus tôt, mais cette fois-ci j'allais m'y tenir.

Assise sur un carrelage qui aurait dû être plus blanc, devant un tas de linge sale aux airs de tour de Pise, j'accueillis une série de constatations brutales. Surtout vu mon mal de crâne.

D'abord, le goût dans ma bouche était exécrable, il me fallait régler ça. Ensuite, je me rappelai ce qui m'avait poussé à trop boire : un furieux besoin d'oublier que j'avais planté mon année aux Beaux-Arts dans les grandes largeurs et, comme si ça ne suffisait pas, que je me sentais nulle et seule.

À ce moment, j'aurais pu pleurer de dépit entre le bac à linge et le lavabo. Mais j'avais la glande lacrymale mesquine en général. Sinon, j'aurais pu rejouer une tragédie et refaire l'acte deux, scène trois : " Pourquoi moi ! Ô rage, ô désespoir ", etc. Sauf que je m'étais doutée que j'allais rater mon année. Ce n'était pas plus simple à admettre, mais ce n'était pas non plus la surprise du jour.