Sans attache

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Thierry Moral

publié en 2015

114 pages

contemporaine

L’extrait 

« Pas pessimiste, réaliste. Je suis né avec une pente qui me pousse vers le bas. J’ai passé toute ma vie à freiner, remonter, rechuter, recommencer encore et encore…Le temps est venu de changer de méthode. »

La note 

♥♥♥♥♥

La critique 

Un grand merci aux éditions Atine Nenaud pour ce partenariat et leur gentillesse ! 

Ce qui m’a poussée à lire ce roman est tout simplement son résumé : simple et efficace, avec une part de mystère qui a éveillé ma curiosité. En effet, le résumé ne nous annonce rien de l’histoire ni du personnage -si ce n’est son prénom – ce qui m’a paru très intriguant. Sans être un coup de coeur, Sans attache reste un bon roman !

Nous retrouvons donc Alex, personnage principal de ce court récit, vivant dans un petit village. Alex est le protagoniste le plus étrange que je connaisse : simple, pas bavard, pas particulièrement attirant…et pourtant. Alex m’a fascinée par sa vision des choses, de la vie, par son mode de raisonnement on ne peut plus bizarre. Il m’a dérangée par sa froideur, sa passivité, son comportement blasé, et son attitude. Et pour ces deux « visages », Alex devient un personnage intéressant : à travers un personnage unique, j’ai ressenti toutes les émotions possibles : de la colère face à ses réactions parfois incompréhensibles, de la stupeur face à sa façon de vivre, et étrangement pas beaucoup de joie. Car Alex est un personnage vidé de ses sentiments, j’oserais même dire vidé de la vie par des actions qu’il a commises, un personnage vidé de sa joie : et ça, je l’ai ressenti tout le long du roman. C’est une sensation presque impossible à décrire.

Quant à l’histoire, je l’ai trouvée très plate au début, presque répétitive (la marche, le bar…), mais le ton change lorsque le protagoniste fait la rencontre d’autres personnages, plus ou moins intéressants. Je pense notamment à Lucy, que j’aurais aimé découvrir plus en profondeur, mais que j’ai tout de même appréciée. Et la fin, je n’en voyais pas d’autre, mais elle m’a tout de même surprise. J’ai beaucoup aimé le fait qu’elle nous soit racontée non pas par un des personnages, mais par un autre moyen (mais ça, je vous laisse le découvrir sinon ce n’est pas drôle…).

Le style de l’auteur est intéressant lui aussi, notamment ses descriptions. J’ai été plus marquée par ces dernières que par les dialogues, ce qui arrive très rarement. Il parvient à se plonger dans les pensées d’Alex, et nous les exprime avec une telle facilité que c’en est énervant : comment fait-il pour transmettre de tels sentiments aussi aisément ? (Si vous passez par ici M.Moral, donnez-moi votre secret !).

En bref, un roman intéressant que je vous conseille volontiers. Sa longueur lui permet d’être lu en moins d’hune heure, ce qui est un avantage pour certains, de mon côté j’aurais préféré qu’il soit plus long, pour pouvoir en apprendre toujours plus sur Alex.