Titre : L’intérêt de l’enfant
Auteur : Ian Mac Ewan
Traduit de l’anglais par France Camus-Pichon
Editeur : Gallimard
Date de parution : 1er octobre 2015
229 pages
Je le savais, et je le clame de nouveau haut et fort, Ian Mac Ewan est vraiment doué pour décortiquer, analyser, l’âme humaine. Quand je lis cet auteur, je suis les personnages (non pas du verbe suivre mais du verbe être !), je les comprends comme si j’étais eux, comme s’ils étaient moi, je ressens ce qu’ils pensent, mes interrogations, mes doutes sont les leurs ou les leurs sont les miens. J’ai ressenti la même puissance dans l’écriture que dans Sur la plage de Chesil, la confusion des sentiments éprouvés par le personnage principal m’a touchée de plein fouet. Anéantie.
C’est un roman grave qui ne peut laisser indifférent.
Le sujet ? Une femme juge de presque soixante ans doit statuer sur le cas d’un adolescent presque majeur, qui refuse une transfusion sanguine au nom de sa religion.
Ce roman s’attaque à nos certitudes d’une manière brillante. J’ai adoré.
Eminemment romanesque, ce dernier opus de Mac Ewan nous embarque dans une histoire dont on ne soupçonne pas un seul instant la teneur quand on débute le livre. Et d’ailleurs, lorsque My Lady rend son jugement, je me suis demandée ce que l’auteur avait encore à nous dire. C’était sans compter sur le talent de romancier de Mac Ewan.
Quand musique rythme avec droit des affaires familiales, on a de quoi s’étonner, n’est-ce pas ?