" La confession de la lionne "
Une misérable bourgade du Mozambique. Des lions y dévorent des habitants. Ou, plus exactement, des femmes. La puissance publique fait appel aux services d'Arcanjo Baleiro, un chasseur à la réputation bien établie. Surtout dans la bourgade, le dit chasseur l'ayant débarrassée, quelques années auparavant, d'un crocodile particulièrement cruel. Un épisode dont Mariamar a gardé un souvenir riche en émotions. Pour cette nouvelle opération, le chasseur est accompagné de l'Écrivain qui racontera et illustrera (puisqu'il s'est muni d'un appareil photo) la traque des tueurs. Le tout sous le regard du Gouverneur (à la recherche d'un peu de notoriété) et de son épouse.
L'histoire de la traque alterne les récits d'Arcanjo et de Mariamar. Chacun fait, à sa façon, revivre des fantômes. Les fantômes d'une Afrique ancrée dans son passé, avec ses mythes et ses légendes, chacune et chacun les revisitant au gré de son inspiration. En y introduisant des parts d'histoires familiales. En laissant entrevoir les cicatrices laissées par le colonisateur (en l'occurrence le portugais, incarné dans ce roman par un vieux curé haut en couleurs). De quoi égarer le Lecteur. De quoi l'entraîner dans d'invraisemblables aventures. De quoi le réjouir aussi, lui qui aime savourer de telles fables métaphoriques.