Je l’aimais – Anna Gavalda

Éditions J’ai Lu (2003) – 154 pages

Je l'aimais

Mot de l’éditeur :

A-t-on le droit de tout quitter, femme et enfants, simplement parce que l’on se rend compte – un peu tard – que l’on s’est peut-être trompé ? Adrien est parti. Chloé et leurs deux filles sont sous le choc. Le père d’Adrien apporte à la jeune femme son réconfort. À sa manière : plutôt que d’accabler son fils, il semble lui porter une certaine admiration. Son geste est égoïste, certes, mais courageux. Lui n’en a pas été capable. tout au long d’une émouvante confidence, il raconte à sa belle-fille comment, jadis, en voulant lâchement préserver sa vie, il a tout gâché.

Mon avis :

Chloé vient de se faire plaquer par son mari Adrien, il l’a quitté pour une autre, et ne s’étant jamais aperçue qu’il l’a trompait, elle est sous le choc. Ainsi, elle se retrouve seule avec leurs deux filles et décide donc de se réfugier à la campagne chez ses beaux-parents. Alors, son beau-père Pierre qui a beaucoup d’estime pour elle, tente de la soutenir en lui racontant une aventure qu’il a eu plusieurs années plus tôt avec une femme plus jeune que lui. Quant à Chloé, elle lui dit ce qu’elle ressent et donc on partage sa tristesse et son sentiment de se sentir « bête » de ne rien avoir vu venir.
Anna Gavalda évoque dans ce récit l’abandon et aussi l’amour, car Adrien est parti pour être enfin heureux sentimentalement, mais a-t-ton le droit de quitter femme et enfants pour un coup de foudre ? ou bien faut-il faire semblant d’être épanoui pour ne pas paraître lâche envers sa famille ? Ainsi, on s’interroge sur ce qui est bien ou pas, on pèse le pour et le contre. Des lecteurs penseront qu’Adrien doit trouver le bonheur en amour, que Chloé n’a rien fait pour le garder, et d’autres penseront tout simplement qu’il est lâche.
En conclusion, c’est un roman qui se lit bien grâce au style épuré de l’auteure, mais je m’attendais à mieux, je pensais qu’il y allait avoir un retournement de situation, à quelque chose de plus profond en émotion et en réflexion. Du coup, ayant lu et aimé de cette auteure « Ensemble c’est tout » et « Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part », celui-ci est une petite déception.

Bof