New-Jersey. Laurel Hester, inspectrice de police émérite s'éprend de Stacie, une jeune garagiste. Les deux femmes vont alors entamer une vie de couple, ce qu'il y a de plus classique. Entre l'achat d'une maison, les soirées télé et l'adoption d'un chien, la vie s'écoule paisiblement jusqu'au jour où les médecins diagnostiquent chez Laurel un cancer des poumons en phase terminale.
Dès lors, la préoccupation de Laurel sera de faire en sorte que Stacie puisse conserver leur maison. Elle demande alors que sa pension de policier soit versée à Stacie après sa mort. Les deux femmes devront affronter le comité conservateur du comté afin de faire valoir leurs droits.
Mon avis ( ou plutôt ici mon arrogante opinion)Le réalisateur part avec les meilleures intentions du monde. Il dénonce la mesquinerie d'hommes politiques qui sont prêts à sacrifier une fonctionnaire de police méritante et exemplaire sur l'autel de leurs principes rétrogrades ; qui sont disposés à commettre une injustice criante pour préserver leur mandat électoral.
Parce qu'on ne rigole pas avec la justice aux States. Ce mot n'est pas vide de sens. Ce n'est pas pour rien que les petits Américains récitent tous les matins le Serment d'Allégence qui stipule que les Etats Unis sont un pays formidable, " une nation unie sous l'autorité de Dieu, indivisible, avec la liberté et la justice pour tous " Oui sauf que c'est comme dans la Ferme des animaux d'Orwell, certains sont plus égaux que d'autres. Et plus vous êtes blanc, mâle et hétéro et plus vous êtes égaux. Même en ce début de XXIème siècle et je pense que le Dieu mentionné ci-dessus à quelque chose à voir avec le Schmilblik. Donc un grand " Big up " pour Peter Sollett.
Malheureusement, l'Enfer et les films médiocres peuvent être pavés de bonnes intentions. Oui la thématique est intéressante mais au final j'ai eu l'impression de me retrouver devant un téléfilm postprandial de TF1 ou d'M6 (même combat). Je comprends mieux pourquoi mon cinéma indépendant préféré n'a pas programmé ce film - Oui j'ai du me rendre à l'UGC (signe de croix).
Dans ce film, tout est en place pour vous tirer les larmes des yeux mais les ficelles sont tellement grosses que rien ne se produit sinon un sentiment de gêne, vous savez, cette gêne que l'on ressent quand quelqu'un fait quelque chose de ridicule et qu'aucun mot français ne qualifie (et que les Suédois nomment Myötähäpeä et que je suis incapable de prononcer).
Bref, ce film se regarde comme un téléfilm ou à la rigueur comme une chronique sociétale. Et puis c'est quoi cette manie française de traduire le titre anglais d'un film par un autre titre anglais ? Le titre original du film est Freeheld (choix très pertinent mais qu'il serait trop long d' expliquer ici) et avoir massacrer ce titre pour accoucher de Free love est un attentat contre la signification même du film. Laurel et Stacie sont bel et bien libres de s'aimer (du moment qu'elles ne réclament pas les mêmes prérogatives qu'un couple hétérosexuel, faut pas exagérer non plus...)