Titre : Marina
Auteur : Carlos Ruiz Zafón
Genre : Contemporain, Fantastique
Maison d’édition : Pocket Jeunesse
Date de parution : 20/01/2011
Nombre de page : 332 pages
Nombre de tome : 1
Prix : 19.00 €
Dans la Barcelone des années 1980, Oscar, quinze ans, a l’habitude de fuir le pensionnat où il est interne. Au cours de l’une de ses escapades, il fait la connaissance de Marina. Fascinée par l’énigme d’une tombe anonyme, Marina entraîne son jeune compagnon dans un cimetière oublié de tous. Qui est la femme venant s’y recueillir ? Et que signifie le papillon noir qui surplombe la pierre tombale ? S’égarant dans les entrailles d’une terrifiante cité souterraine, s’enfonçant dans les coulisses d’un inquiétant théâtre désaffecté, Oscar et Marina réveillent les protagonistes d’une tragédie vieille de plusieurs décennies.
Ce livre traînait dans ma PàL, on me l’a offert il y a quelques années. J’ai toujours entendu des éloges sur l’écriture de Carlos Ruiz Zafón. J’avais donc hâte de commencer ce roman. Le livre refermé, je dois dire que l’histoire ne correspond absolument pas à l’idée que je m’en faisais, mais, une chose est sûre, j’ai apprécié ma lecture.
Ce roman nous raconte l’histoire d’Oscar, un jeune homme de 15 ans qui vit dans un internat à Barcelone. Il a l’habitude de se promener dans de vieux quartiers de la ville et c’est là qu’il rencontre Marina par un après-midi brumeux. Cette dernière vit dans une vielle maison avec son père. Ensemble, les deux adolescents vont un jour se rendre dans un cimetière et suivre une mystérieuse dame habillée de noir. Découvrant une série de pantins désarticulés et dont il manque certaines pièces, ils se mettent à enquêter sur une ancienne fabrique de prothèses. Ils rencontrent divers personnages qui apportent chacun leur lot d’informations. J’ai beaucoup aimé suivre cette enquête, découvrir peu à peu les différentes pièces du puzzle et les mettre en place. Je ne suis pas une grande amatrice de romans dits « policiers » et d’enquêtes, mais l’ambiance du roman, très fantastique, les quartiers brumeux ou assombris sous la pluie et le fait que les deux « enquêteurs » soient des adolescents m’ont permis d’apprécier l’intrigue dans sa globalité. J’ai lu plusieurs fois dans des avis que les éléments fantastiques avaient pu en déranger certains, mais ils ont, pour ma part, au contraire apporté un plus à l’histoire. Ce que j’ai cependant un peu moins apprécié, c’est le fait que la relation entre Marina et Oscar était moins développée que je l’aurais voulu. De plus, l’enquête et leur relation étaient trop séparées dans l’histoire, il n’y avait pas de réelle liaison entre elles. La fin du roman, que l’on voit arriver assez tôt, m’a quelque peu émue.
Oscar est un personnage qui m’a beaucoup plu, c’est un garçon assez solitaire avec un côté très mélancolique. On voit bien à quel point il apprécie Marina, petite faiblesse qui m’a touchée. Je dois avouer que certaines de ses réactions m’ont laissée perplexe (c’est peut-être lié au fait que je suis une froussarde). Marina m’a semblée plus froide, on en apprend moins sur elle. Son père est un personnage que j’ai adoré, cet artiste qui voit plusieurs fois son monde s’écrouler. Les autres personnages sont plus survolés, mais l’auteur prend tout de même la peine de nous raconter leur histoire, marquant une pause bienvenue dans la narration. Cela permet de développer aussi les personnages secondaires.
Pour résumer, c’est un roman que je conseille à tout le monde, ne serait-ce que pour son ambiance brumeuse dans les rues de Barcelone. À éviter cependant si l’on n’est pas amateur de fantastique.
Cette chronique figure également sur le blog foxyreader