Pour les 4 prochaines chroniques d’Adaptation, j’ai décidé de vous parler de films ayant pour sujets les contes de fée et un lien avec un des tomes de la série « Chroniques Lunaires » de Marissa Meyer.
Source inépuisable, nous avons un large choix de films nous donnant une vision différente de toutes ces histoires qui ont marqué notre enfance.
Il est clair que les premières images qui nous viennent en tête sont ceux du studio Disney, qui ont laissé une trace dans notre imaginaire. Bien qu’ayant aimé certains de leurs animées (La Petite Sirène, Belle et la Bête, Raiponce, etc… ), les contes sont devenus un divertissement grand public perdant leurs côtés cruels et moralisateurs. Mais nous avons aussi de bons films hors des animations, qui sont moins édulcorés: certains vont garder le côté « fleur bleue », d’autres seront plus dramatiques et quelques uns même plus violents.
Aujourd’hui, je vais vous parler d’un film de style Fleur Bleue que j’ai apprécié et faisant suite à ma chronique de « Cinder »:
« A TOUT JAMAIS », un film d’Andy Tennant, avec Drew Barrymore, Anjelica Huston et Dougray Scott (1998)
Comme je l’ai souligné dans ma chronique pour « Cinder » , je n’avais pas une très bonne image de Cendrillon. C’était une jeune fille qui n’avait aucune personnalité et qui se laissait porter par les événements. Une parfaite plante verte!
On peut constater qu’il ne faisait pas partie de mes contes préférés. Puis je suis tombée sur cette adaptation avec une actrice que j’apprécie beaucoup, Drew Barrymore. Et ce film m’a réconciliée avec Cendrillon.
Nous suivons donc les aventures de Danielle, notre nouvelle Cendrillon, qui après la mort de son père, se retrouve à être traitée comme une servante par une belle-mère arriviste. Son rêve est qu’une de ses filles épouse le prince afin de monter les rangs de la société. Elle est joué par une Anjelica Huston (la célèbre Morticia, de la famille Addams) épatante rendant cette marâtre moins manichéenne, et dont sa jalousie pour notre héroïne (dont je vous tais la raison), étouffe tout élan maternel.
Danielle, malgré ces conditions de vie et ne voulant pas quitter la maison de son père, se montrera, face à sa belle-mère, d’une grande force de caractère, vive d’esprit, et d’une grande générosité. Nous passons d’une plante verte à un personnage, pleine de charme et de caractère, qui n’a pas peur de se confronter contre les membres de sa famille.
Elle trouvera tout de même un certain réconfort, auprès du personnel de maison et une de ses belles-sœurs, Jacqueline, qui subit aussi le mépris de sa ma mère et de sa grande sœur Marguerite. Sa route croisera, par la suite, le célèbre Léonard de Vinci qui deviendra un véritable soutien pour la jeune fille (Bibidi Babidi, Bibidi Babidi, Bibidi Bobidi Bou ! ;) ).
Ne vous inquiétez pas ! Je n’ai pas oublié le prince qui s’avère nettement plus intéressant que celui du conte et de l’animé de Disney. J’ai aimé cette romance, car nous n’avons pas le fameux coup de foudre par un seul regard échangé. D’ailleurs, leur première rencontre, entre Danielle et le Prince Henry, est assez comique. Mais petit à petit, il va être épris de cette jeune fille différente des autres, qui fait preuve de beaucoup d’esprit, de ses idées modernes sur les conditions sociales et son humour. Une belle alchimie liera ses deux personnages.
Comme vous vous en doutez, de nombreux obstacles vont se mettre sur le chemin de Danielle, qu’elle devra surmonter. Et nous aurons droit, bien sûr, à la scène du bal. Je ne dévoilerai pas plus et je vous invite vraiment à voir cette belle adaptation de « Cendrillon ».
Pourquoi ai-je aimé ce film ?
– Pour le fort caractère de Danielle.
– C’est une grande lectrice et garde toujours sur elle, le dernier livre que son père lui a offert « Utopia » de Thomas More.
– La belle alchimie unissant nos deux amoureux à l’écran.
– Danielle qui fait preuve d’esprit sur leur société et partage ses idées avec le prince qui en remarque la justesse ( Une bonne image du couple, avec un respect mutuel et une écoute de chacun )
– Elle n’attends pas que son prince vienne la sauver, car elle y arrive par ses propres moyens (Finis les demoiselles en détresse!)
Certes, c’est une comédie romantique, beaucoup « Fleur Bleue ». Mais nous avons une héroïne de conte moins creuse qui n’incarne pas la citation « Soit belle et tais-toi ». De toutes les adaptations cinématographique de Cendrillon, elle est la seule qui m’ait réconciliée avec cette histoire en me donnant une plus belle facette de ce personnage… Jusqu’à Cinder.
(Image de kaskianioh)