Note : 3/5
Quatrième de couverture :
« Cette journée du 1er janvier, la première de la dernière année du monde, il s’est passé quelque chose de spécial entre nous, les élus. C’était comme au printemps, quand on devient joyeux sans comprendre pourquoi. C’est la dernière année de souffrance, a dit papa. Bientôt on sera libérés. » Les quatre saisons d’une année, censée être la dernière de l’humanité, défilent à travers le regard d’une fille de 13 ans. Malgré une vie quotidienne régentée par la Bible (entre études de textes, séances de recueillement au temple et prêches dans les rues), l’adolescente, sujette aux railleries du « monde extérieur » autant qu’aux affres de la puberté, va peu à peu se questionner sur sa condition, grâce à l’entrée dans son foyer d’un dictionnaire auquel elle ne cessera plus de se référer secrètement. Le roman ausculte les joies étranges de ceux qui s’estiment élus de Dieu contre le monde entier, à la frontière très fragile où la croyance jouxte la folie. Au fil de cette apocalypse manquée, le roman contemple, avec la justesse et la simplicité de la voix d’une adolescente, la condition humaine dans ses craintes et ses obsessions mais aussi dans son incroyable capacité d’imagination pour survivre à une vie sans espérance.
Avis :
En lisant le résumé je n’étais pas sûre du sujet du roman mais dès les premières pages on comprend qu’il traite du culte religieux. C’est la première fois que je lis un livre sur ce sujet. J’ai eu quelques difficultés à faire cette chronique car on parle de croyances religieuses et je n’ai pas la moindre envie de juger les croyances ou les non-croyances d’autres personnes.
On voit le monde à travers les yeux de notre protagoniste. Je ne pourrai pas dire son prénom car je n’en ai pas la moindre idée. L’auteure a donné un nom à de nombreux personnages secondaires mais pas à ses personnages principaux à savoir la jeune fille, son père et sa mère.
Le style est très simple, les phrases sont courtes et le langage enfantin puisque c’est la jeune fille de 12 ans qui est la narratrice. La jeune fille fait partie d’une congrégation où il existe de très nombreuses règles. Cette congrégation lui affirme que la fin du monde aura lieu cette année. Elle est à un âge où on se pose beaucoup de questions mais les adultes n’auront pas toujours les réponses alors elle va tenter de les trouver elle-même.
Au début je n’étais pas sûre du message que voulait véhiculer l’auteure. Comme le livre est narré par une personne découvrant la religion et qui est à un âge où on se pose beaucoup de questions sur le pourquoi du comment, il n’y a pas de critique explicite qui montre clairement la position de l’auteure ou de la protagoniste. C’est assez subtil et pourtant après réflexion je pense que ce livre est bel et bien une critique sur l’extrémisme religieux, les sectes… Sandra Labastie a elle-même fait partie d’une congrégation dès son plus jeune âge. Elle a donc été témoin de certains événements surprenants voire choquants… C’est sûrement la raison pour laquelle on sent que c’est si réel.
Cependant dans ce livre c’est tout ou rien. On nous montre toujours des extrêmes. On a le camp des croyants qui veulent tout faire pour plaire Dieu au point de faire des choses qu’on leur demande pas et de l’autre côté on a les non-croyants non-pratiquants vu comme des mécréants qui profitent de la vie à fond. Je pense que dans la vie réelle c’est bien plus complexe et qu’il existe aussi un milieu.