Le Grand n’importe quoi de J.M. Erre

Par Shao69 @shao69

La SF revisitée par J.M Erre

Je remercie les Editions Buchet Chastel et Babelio pour ce généreux partenariat

L’histoire :  

Imaginez un paisible village loin de la turbulente vie parisienne. Imaginez une soirée costumée où spiderman est poursuivi par Mister Univers. Imaginez une invasion extraterrestre. Non vous ne rêvez pas, vous lisez le dernier JM Erre, pour votre plus grand plaisir.

L’action se déroule le samedi 7 juin 2042, à 20h42. Durant cette minute qui n’en finit jamais, de nombreux personnages vont se croiser dans les rues d’un petit village de la campagne française après l’apparition d’une soucoupe volante et la tentative d’enlèvement d’un villageois par des extraterrestres. Parmi eux, on suivra notamment le destin de : Alex, un réfugié monégasque qui n’aurait jamais dû se rendre avec sa future ex-fiancée à une soirée costumée pleine de culturistes ; Lucas, un auteur de science-fiction en panne d’inspiration qui n’aurait jamais dû ouvrir sa porte à Maryline Monreau ; le Grand Joël, auteur de L’Incroyable Révélation, un modeste essai qui apporte une réponse définitive aux plus grands mystères de l’univers ; Madeleine, maire du village et conceptrice d’une technique imparable pour échapper aux angoisses existentielles ;

Editeur :Editions Buchet Chastel – 304 pages | Sortie : 11/02/2016

L’auteur : 
J.M. Erre est né à Perpignan en 1971. Il vit à Montpellier et enseigne les lettres et le cinéma dans un lycée de Sète. Il écrit des romans publiés par Buchet/Chastel depuis 2006.

Mon avis : 

La patte de JM Erre c’est un style complètement déjanté, blindé d’humour et terriblement efficace. L’auteur nous emmène où il veut dans ce roman, il nous balade, nous prend encore une fois à contre pied pour notre plus grand plaisir.

Cette fois encore son roman est remplit de références liées à la science-fiction autour de grands classiques comme Le Guide du voyageur galactique de Douglas Adams – si vous aimez la SF vous devez l’avoir lu, sinon foncez le lire.

Dans ce roman il y a un personnage récurrent, Arthur, autour duquel viennent graviter des personnages annexes tous aussi exubérants les uns que les autres.

Arthur, lui , c’est le type pas de bol. Un écrivain de SF jamais édité qui a peu d’amis, conjoint d’une femme qui apprécie beaucoup – trop – son prof de sport. Tout au long du roman il va se retrouver dans des situations ubuesques soient à la recherche de la vérité…ou bien d’une issue pour fuir. On finit par s’attacher à lui, c’est sur qui mieux qu’un écrivain de SF pour une rencontre du 3ème type à la façon Mulder et Scully, mais sans David Duchovny ou Gillian Anderson, juste Arthur. L’histoire est pleine de rebondissements, de clichés et de légères moqueries.

Les fans de SF apprécieront les nombreuses références disséminées au fil de l’histoire. Mais les fans de séries TV, de sciences et mathématiques ne sont pas en reste non plus. Et je ne parles pas des paroles de chansons qu’il n’hésite pas à citer  en toute simplicité dans son texte.

L’approche décalée à l’humour second degré accroche rapidement le lecteur, comme à chaque roman de cet auteur aurais-je tendance à écrire. Et c’est là toute sa force, c’est qu’en plus de nous offrir une roman drôle, il nous amène à des réflexions sur le pourquoi de notre présence sur cette bonne vieille terre. Et tout ça pour nous surprendre au point final.

Deux possibilités existent : Soit nous sommes seuls dans l’univers, soit nous ne le sommes pas. Les deux hypothèses sont toutes aussi effrayantes. Arthur C.Clarke

Je suis fan de cet auteur, il est un OVNI dans le monde littéraire. Alors laissez-vous embarquer, non pas par un extra-terrestre mais par J.M Erre…Quoique j’aurais bien un petit doute sur l’auteur…

Le style

Le style est toujours aussi accrocheur, vous êtes rapidement happé par le scénario rocambolesque et impayable, et c’est tout là le style de J.M. Erre. mais ne vous trompez pas, si le style semble bon enfant voire surjoué, il est en fait travaillé avec précision et maîtrise. J.M Erre c’est un style unique.

Ma Note : 4.2/5

Mon petit point positif :

Toutes les allusions au chiffre 42 (non je ne suis pas stéphanois) et autres allusions  au Guide du voyageur galactique de Douglas Adams dont je suis fan. Ceux qui l’ont lu comprendront.

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