Chronique « Chroniques du roi vagabond, tome 1 »
Scénario de Alvaro Prieto, dessin de Raul Moreno, couleurs de Sergio Seydias,
Public conseillé : Adultes / Adolescents,
Style : Fantasy / S.F.
Paru aux éditions « Delcourt », le 24 février 2016, 48 pages couleurs, 14.50 euros,
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L’Histoire
Jour 743. Ori arrive au sommet de la tête du colosse. Mais celui-ci commence la transcendance. Avant qu’il ne disparaisse complètement, son amie Angelina l’arrache littéralement au danger avant qu’il est eu le temps de récupérer l’artefact convoité.
Les jours suivants, Ori se terre dans une taverne en étudiant de vieux grimoire qui ‘amèneront vers un prochain trésors.
Il est interrompu dans ses études par l’arrivée du commandeur Augur, son vieux mentor. Aux ordres de la secte rouge, Augur vient le mettre en garde, car son père, le roi écarlate, est mort et ses amis sont en dangers.
Ori se met en marche vers la cité des échangeurs et son destin…
Ce que j’en pense
Nouvelle série dans la collection “Terres de Légendes”, “Les Chroniques du Roi Vagabond” tente de renouer avec la Fantasy éclatante qu’avait connue cette collection. Emmenée par un quatuor d’espagnols (Alavaro Prieto au scénario, Oscar Martin au storyboard, Raul Moreno au dessin, Sedyas aux couleurs), ce premier tome est vraiment original et surprenant. Ne vous fiez pas à la couverture (trompeuse), ce premier épisode pose les bases d’un monde fantastique entre fantasy et space-opera, violent, dramatique et complexe.
Le jeune Ori, prince qui a renoncé à son trône, revient dans sa cité d’origine après la mort de son père. Avec lui, le lecteur a tout à apprendre de cette société son système de caste, les enjeux politiques et personnels et le monde “orientalisant” et mélangé.
Honnêtement pour moi, cela fait beaucoup d’informations à digérer d’un coup. J’ai eu un peu de mal à me repérer. D’autant plus que le personnage principal, lui, semble à l’aise dans cet univers ultra-codifié, dont on a pas automatiquement toutes les clefs.
Au delà de cette difficulté, j’ai été très agréablement surpris par l’ambition de cette série fantasy. Loin des poncifs du genre et d’une potentielle grosse farce pour adolescents (non, non, je ne vise personne…), Alvaro Prieto vous propose un drame complexe, qui se joue à plusieurs niveaux et qu’il faudra apprivoiser au fur et à mesure. Les personnages, eux aussi, sont subtils et denses.
Au dessin, Raul Moreno, s’est fait aider par Oscar Martin, l’auteur de Solo, qui a réalisé les storyboards. Évidemment, cela se sent. Les scènes d’action sont dynamiques et spectaculaires et les scènes plus internes sont variées et fluides.
Malgré cela, je n’ai pas toujours accroché à l’encrage léger de Raul Moreno (Les visages en particuliers), même si l’ensemble est quand même très agréable.
Enfin, un petit mot sur les couleurs de Sedyas. Sa mise en lumière immerge l’album dans un univers fantasy coloré et vivant parfaitement adapté.