J’apprends à tailler mes arbres (Terre vivante)

1540-1

Je ne sais pas tailler, c’est un fait. D’abord, j’ai peur de couper (c’est presque un sacrilège à mes yeux), peur d’abîmer irrémédiablement un arbuste. Ensuite, j’ai beau lire les explications dispensées dans les guides, je ne comprends pas toujours où il faut couper exactement, une histoire d’yeux que j’ai dû mal à visualiser. Je ne fais qu’enlever des rameaux ou branches mortes (exemple : mes framboisiers) et le seul arbuste d’ornement que je sais tailler, c’est l’arbre à papillons. Pour ce qui est des arbres fruitiers, je n’en parle même pas, je ne touche à rien.

C’est donc pleine d’espoir que j’ai entamé la lecture de ce guide. Deux choses ont retenu mon attention : d’abord, une sympathique explication sur le fonctionnement d’un arbre. Comment il vit et grandit. Cela parait idiot comme ça, mais je ne suis pas certaine que tout le monde sache réellement comment vit un arbre. Surtout à la campagne (il n’y a qu’à voir comment les haies sont maltraitées !). Ensuite, un éloge de la taille douce, qui me parait être tellement logique. Cette logique ne s’impose pas à tout le monde, car il n’y a pas 15 jours que dans la commune où je travaille, les services municipaux ont transformé les platanes en crayons géants ! Et mon voisin a littéralement fait ratiboiser son magnifique tilleul. J’en aurai pleuré.

Bref, revenons à mon jardin. J’ai un pommier qui a bien 20 ans. Ce n’est pas moi qui l’ai planté de sorte que je ne sais pas du tout de quelle espèce il s’agit. Il donne des pommes d’un vert brillant, acides, à récolter en octobre-novembre. Depuis 2 ans, malgré une belle floraison de printemps, il ne donne plus de pommes. Son allure générale donne une impression de fouillis. Il faudrait sûrement que je taille. Je ne suis pas certaine que ce guide va m’aider dans la pratique même de la taille. J’ai cependant noté un conseil judicieux : observer son arbre quand on enlève seulement le bois mort, le principe de l’auto-élagage. Voilà ce que je vais faire dans un premier temps, observer.

Ce que je retiens de cette lecture, malgré les photos et schémas, c’est que la taille d’un arbre est une opération extrêmement délicate, traumatisante pour le jardinier amateur et l’arbre, si c’est mal fait. L’auteur nous dit aussi que tailler n’est pas une fatalité. Certains arbres n’ont pas besoin d’une coupe express ! Laissons faire la nature, la biodiversité ne s’en portera que mieux.

C’est donc un ouvrage qui reste technique malgré tout et qui, à mon humble avis, mais c’est le cas de n’importe quel guide consacré à ce sujet, ne remplacera jamais un apprentissage sur le terrain avec un spécialiste.