Le puits de l’ascension de Brandon Sanderson

9782253023616-T

Second tome de la trilogie des Fils-de-brume, ce roman m’a bien plu malgré quelques faiblesses, et je suis tout de même bien contente d’avoir découvert Sanderson, une des valeurs sûres de la fantasy.

Je vais m’efforcer de ne pas dévoiler trop de choses (mais la quatrième de couverture en dit déjà long) mais sachez qu’à la fin de l’Empire ultime, notre sympathique groupe de rebelles a réussi à défaire l’empire. On pourrait se dire, youpi, le Bien a triomphé du Mal, tant mieux, mais après ? Et bien après, nos valeureux héros vont bien se rendre compte que la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Chassez un tyran et un autre prendra sa place.

Un jeune roi hésitant et encore maladroit, pétri d’idéaux et de principes, ne peut sécuriser tout un royaume, surtout si des nobles déchus attendent patiemment leur heure pour reprendre le pouvoir. De même que le peuple skaa ne peut, du jour au lendemain, redevenir maître de leur vie, après des siècles d’esclavage. C’est sans doute l’un des points forts du roman. L’auteur a su éviter bien des écueils, notamment celui de la paix et la prospérité s’installant durablement dans la grande cité après une sanglante victoire. Et bien, non, ça ne marche pas comme ça. Tandis que le jeune Elend doit affronter des rivaux, Vin découvre sa puissance et s’interroge sur la place qu’elle occupe dans ce nouveau gouvernement. Un personnage féminin d’une force redoutable et capable d’exploits incroyables, mais digne d’intérêt car elle doute en permanence. Vin, c’est un peu l’arme fatale de Luthadel, et les allomanciens et fils-de-brume sont une belle trouvaille, je ne dirai pas le contraire. A propos de personnages féminins, je trouve qu’ils sont plutôt gâtés par l’écrivain, ça change agréablement.

Ainsi, le petite groupe d’amis, Sazed, Ham, Clampin, Brise et les autres n’ont guère le temps de souffler qu’il faut à nouveau défendre la ville. Les Inquisiteurs sont remplacés par d’immondes koloss, la menace impériale cède la place à l’Insondable (qui réserve bien des surprises), les brumes deviennent inquiétantes, des gens meurent, on trahit et on complote, on découvre des faiblesses et des lâchetés mais aussi une certaine fraternité et des sacrifices.

Bref, on ne s’ennuie guère avec second volet qui tient ses promesses. Certains personnages sont cependant toujours survolés, je le regrette, et comme dans le précédent tome, certains rebondissements sont assez mal venus ou en tout cas bien improbables. Vin ne parvient pas tout à fait à prendre la place de Kelsier mais elle est suffisamment charismatique pour qu’on ait envie de la suivre dans un troisième volume. Rendez-vous donc pour un troisième billet d’ici peu.