Parution : 09/2015

Résumé
Frank a quitté  la Croatie il y a 20 ans. Il a refait sa vie au Canada en tant que pompier professionnel, fuyant son ancienne vie et enterrant ses traumatismes. Il est désormais veuf, et père d’un fils, Ben qui est élevé par ses grand-parents maternels. Lorsque sa mère décède à Rijeka, Frank emmène son fils et lui fait rencontrer sa famille croate. Le retour au pays est difficile pour Franck, étant considéré comme un traître car ayant abandonné sa famille et sa patrie d’origine. Ben n’est pas mieux loti non plus avec la barrière de la langue et le fait qu’il soit jalousé par ses cousins (qui n’hésiteront pas à le harceler). Malgré tout, les obsèques se déroulent correctement mais Ben disparaît mystérieusement. Les autorités ne semblent pas pressées ni très impliquées pour le retrouver et Franck ne va pas avoir d’autre choix que de partir lui-même à sa recherche.

Notre avis
Un scénario prenant, inspiré de faits réels et qui nous fait descendre dans l’enfer de la Croatie avec ses combats illégaux d’enfants, sur fond de complicité avec les autorités locales. Le background se veut donc dark et abject. Seul espoir : la pugnacité et l’amour d’un père pour son fils pour aller l’arracher de cet enfer. Le trait du dessin se veut très en accord avec le scénario, et le tout est très bien réalisé. L’ambiance est bien rendue et le sentiment de rejet de ces pratiques barbares (surtout que l’on sait que cette histoire est inspirée de faits réels) est inévitable. De ce côté-là, mission accomplie pour les auteurs ! Seul bémol : le scénario se termine un peu trop facilement et avec une certaine rapidité (le début étant par contre très détaillé). Peut-être qu’une version en deux tomes aurait eu un meilleur rythme et aurait permis de ne pas se finir aussi aisément… Globalement, cela n’empêche pas L’Arène des Balkans d’être un thriller très prenant et de se lire avec intérêt.

En deux mots
Un thriller contemporain bien réalisé porté par un dessin de qualité de Jorge Miguel.

Julien Jaccone

Lien vers la page Humano de : l’arène des Balkans