La petite fille de Monsieur Linh – Philippe Claudel

Éditions Le Livre de Poche (2007) – 183 pages

La petite fille de Monsieur Linh

Mot de l’éditeur :

C’est un vieil homme debout à l’arrière d’un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise. Le vieil homme se nomme Monsieur Linh. Il est seul désormais à savoir qu’il s’appelle ainsi.Debout à la poupe du bateau, il voit s’éloigner son pays,celui de ses ancêtres et de ses morts, tandis que dans ses bras l’enfant dort. Le pays s’éloigne, devient infiniment petit, et Monsieur Linh le regarde disparaître à l’horizon, pendant des heures, malgré le vent qui souffle et le chahute comme une marionnette.

Mon avis :

Monsieur Linh qui est un vieil homme veuf, a fui la guerre dans son pays où il a perdu son fils et sa belle-fille, il lui reste donc que sa petite-fille âgée de quelques mois. Après un long voyage en bateau, il arrive à un port dans une ville occidentale qu’il ne connaît pas et où la langue lui est totalement inconnue. Il sera dans un premier temps logé provisoirement dans un dortoir parmi d’autres réfugiés parlant sa langue, mais ces derniers se moquent de lui. Un jour, il décide de faire une petite promenade non loin du bâtiment abritant le dortoir, et c’est alors qu’il rencontre un homme lui adressant la parole mais dont il ne comprend pas un seul mot de ce qu’il lui dit, mais à sa façon de parler, il sait qu’il est aussi meurtri que lui. Ainsi, les deux hommes vont alors avoir pour habitude de se donner rendez-vous, et même s’ils ne parlent pas la même langue, ils arrivent à se comprendre.
Dans ce récit, Philippe Claudel va à l’essentiel c’est-à-dire une belle histoire d’amitié et l’amour inconditionnel de Monsieur Linh envers « sa petite-fille ». Le lecteur n’a aucune connaissance des lieux, ni de l’époque à laquelle se déroule le récit et donc cela laisse place à notre imagination.
En conclusion, ce roman qui aborde des sujets tristes sans pour autant tomber dans la mélancolie, se lit sans difficultés car les phrases sont courtes et l’on a aucun temps mort. Cependant, j’ai été un peu déçue par la fin car je l’ai trouvé un peu bâclé à mon goût, mais cela n’est qu’un petit bémol puisque l’écriture de l’auteur est si poétique que l’on ne peut qu’apprécier cette lecture.

bien