Editeur : Pocket
Genre : Thriller
Parution : 2012
Pages : 603
Tu te croyais forte. Invincible. Installée sur ton piédestal, tu imaginais pouvoir régenter le monde. Tu manipules ? Tu deviendras une proie. Tu domines ? Tu deviendras une esclave. Tu mènes une vie normale, banale, plutôt enviable. Tu as su t’imposer dans ce monde, y trouver ta place. Et puis un jour… Un jour, tu te retournes et tu vois une ombre derrière toi. À partir de ce jour-là, elle te poursuit. Sans relâche. Juste une ombre. Sans visage, sans nom, sans mobile déclaré. On te suit dans la rue, on ouvre ton courrier, on ferme tes fenêtres. On t’observe jusque dans les moments les plus intimes. Les flics te conseillent d’aller consulter un psychiatre. Tes amis s’écartent de toi. Personne ne te comprend, personne ne peut t’aider. Tu es seule. Et l’ombre est toujours là. Dans ta vie, dans ton dos. Ou seulement dans ta tête ? Le temps que tu comprennes, il sera peut-être trop tard…
Ces derniers temps j’avais envie de thriller, d’horreur ou de polar. Je me suis lancée de ce roman avec l’idée de découvrir la plume de Karine Giebel dont j’en entend beaucoup de bien. Et je dois dire que je n’ai pas du tout été déçue ! Moi qui voulait de l’horreur, j’ai été bien servi. Je ne suis pas du genre trouillarde, j’ai rarement peur en lisant un livre ou en regardant un film mais cette lecture là ne m’a pas laissé de marbre. Heureusement que je ne vis pas seule car je pense que j’aurais eu du mal à m’endormir ces derniers jours !
Dans ce roman, nous suivons Cloé, cadre supérieure, bosseuse, gagnante, hautaine et méprisante à qui tout dans la vie réussi. Mais un soir, en retournant à sa voiture après une soirée, un homme cagoulé vêtu tout de noir la suit. Il ne l’agresse pas, ne lui parle pas mais se contente de rester là derrière elle. Après cet épisode, le cauchemars commence pour Cloé. Des objets disparaissent chez elle, d’autres changent de place, le frigo se remplit tout seul, un cadavre d’oiseau est déposé devant sa porte. Sans oublier ce sentiment d’être observée partout où elle va. A partir de là, c’est une véritable descente aux enfers qui arrive à Cloé car personne ne la croit. Pourtant celle-ci sent bien qu’elle est harcelée. Vengeance, œuvre d’un psychopathe ou paranoïa ?
C’est avec nos nerfs que joue Karine Giebel dans ce roman. On croit Cloé, mais en même temps on hésite : notre héroïne boit beaucoup, prend des médicaments… Elle est hautaine, désagréable. On ne sait pas ce qui se passe vraiment. Par moment on compatis pour elle. Par d’autres, on se dit que c’est bien fait tellement elle est méprisante.
Le rythme du roman monte crescendo pour nous offrir un final vraiment haletant et très surprenant. Je ne m’y attendais pas du tout ! J’ai adoré la fin que j’ai trouvé absolument parfaite !
Si vous avez envie d’une petite frayeur, je ne peux que vous conseiller ce roman. Malgré le pavé, il n’est pas du tout ennuyeux ! Je n’ai pas vu les pages défiler et j’étais vraiment curieuse de savoir comment Cloé allait s’en sortir. Il parait que ce n’est pas le meilleur roman de l’auteur, je me demande donc comment sont les autres et je retenterais l’expérience sans hésiter ! Un coup de cœur !