Éditeur : Points - Date de parution : 2015 - 105 pages
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Une série d'attentats a eu lieu à Paris. Après les accusations, la révolte gronde. Pour fuir ce climat de fin du monde, trois amis, Brune, Lodka et Ari, s'enfuient, prennent le train, pour retrouver le calme d'une maison à la campagne dans la chaleur moite de l'été. Ils se racontent leurs rêves, ils cuisinent, ils tentent, malgré tout, de vivre.
Un curieux petit roman très court qui ne paye pas de mine. Des phrases en suspension. Le roman est édité une première fois en 2013. Mais sa sortie poche coïncide étrangement avec les événements de janvier, puis de novembre, et ça fait quelque peu froid dans le dos...
Ces vies minuscules sont racontées avec beaucoup de poésie, de mélancolie. Tout au long de ce roman qui flirte avec la science-fiction, se déroule une poétique de l'instant, un singulier soucis du détail. Le fil du texte est un peu décousu, il n'y a pas réellement d'intrigue, mais ça n'est pas le but de ce récit. Je pense qu'il est en effet à lire comme une réflexion sur la nature humaine, la solitude des uns, l'amour des autres, la violence de l'homme contrastant avec la pureté de la nature.
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" Mais quel est notre pouvoir, quand on aime ? Et quelles sont nos limites ? Infinies, les limites, les barbelés entre les gens, c'est infranchissable. "
" La danse de centaines d'oiseaux, au coucher du soleil. Une tornade vivante. Les étourneaux se suivaient comme des poissons, faisaient demi-tour, montaient jusqu'aux nuages, piquaient en flèche, transformaient le ciel en opéra fantastique. "
" Elles respirent de plus en plus fort. Leur joie résonne jusque dans la vallée. Plus forte que des bombes. "
" Ce qu'on ne sait pas non plus, c'est qu'il est très simple de fabriquer une bombe artisanale à fragmentation. Bien plus facile que de faire refleurir une orchidée en pot. "