Auteur : David Grossman
Traduit de l’hébreu par Nicolas Weill
Edité par le Seuil
Date de parution : août 2015
228 pages
Puissant, original voire insolite et surtout très fort (stylistiquement parlant).
C’est un livre que j’ai lu dans un souffle. Impossible de le poser, impossible d’échapper à l’emprise du personnage principal, ensorcelée j’ai été.
Je développe, je développe, pas d’inquiétude !
Ca se passe un soir dans un bar, Dovalé est un humoriste et tout le texte raconte son spectacle, à travers le regard du narrateur, un juge à la retraite invité par le comique, qui voit, pense et se remémore. Il est très difficile de parler de ce roman parce qu’il est complexe et j’ai peur d’en réduire sa portée.
Il y a une puissance folle dans ce texte hallucinant qui saute du coq à l’âne avec une aisance incroyable, qui entremêle blagues dignes de carambar, et autodérision, insolence et cynisme, et finalement aboutit à une espèce de suicide intellectuel et personnel. Comme un clown triste, ce comique met sa vie en scène, se dévêt devant un public médusé.
L’écriture de ce texte est atypique et je pense qu’elle peut produire aussi bien un rejet total du lecteur (à l’image de certains spectateurs qui quittent la salle, exaspérés par les propos de Dovalé et par ses digressions incessantes) qu’une adhésion totale.
Personnellement, vous l’aurez compris j’ai totalement adhéré et je recommande.
J’aime penser que la littérature regorge de petites perles qui sortent des sentiers battus et qui réjouissent un lecteur curieux de nouveautés.