L’entente quasiment immédiate entre les deux, va très vite se transformer en une belle complicité. Angèle et sa fille sont heureuses, Charles revit, au-delà de toute espérance. Lui vient alors l’idée de proposer à Angèle de l’épouser et ainsi, d’occuper son lit. Mais celle-ci à toujours dans le cœur le père de sa fille mort au combat.
D’abord réticente à l’idée de cette union qui pourrait remettre leur entente en question, Angèle finit par accepter mais à ses conditions. Une union qui tient davantage du marché que du grand amour, une union qui pourrait bien tout remettre en question…
Tout comme dans les plus beaux films sentimentaux, c’est une magnifique histoire d’amour que nous offre Gilles Legrand avec L’Odeur de la mandarine. Georgia Scalliet, véritable découverte de ce film, compose un formidable personnage de femme, féminine et féministe, troublante, sensuelle et débordante de naturel. Face à elle, Olivier Gourmet, en ancien militaire diminué, est vraiment touchant. Il a un timbre de voix qui en impose et fait preuve d’une indéniable présence. Les seconds rôles sont tous impeccables, Hélène Vincent en tête.
La réalisation plutôt classique bénéficie cependant d’une photo superbe et d’une jolie lumière. La nature occupe un rôle important. Les scènes avec les chevaux ou le cerf, contribuent à l’atmosphère de sensualité et à l’animalité qui baigne tout le film. Elles contribuent à en faire un très beau moment de cinéma qui a sa place dans les meilleurs films français de 2015.
Si j’avais un bémol, il serait pour le titre. S’il est superbe, je ne le trouve pas vraiment pertinent et je pense qu’il peut laisser attendre au spectateur un film totalement différent. Les bonus, eux, proposent quelques entretiens de moins de dix minutes chacun, le réalisateur et les comédiens, Georgia Scalliet, Olivier Gourmet et Hélène Vincent, des entretiens intéressants mais rien de mémorable.
Sortie en DVD le 08 février 2016 chez Metropolitan Filmexport
Une découverte que je dois encore une fois à Cinetrafic !