Billet psychanalytique, chronique douloureuse d’une déception jamais digérée, critique de défoulement, il y a de tout cela dans les lignes qui vont suivre. J’en avais gros sur la patate depuis tellement longtemps, il fallait que cela sorte, que je gueule ma rage et ma douleur à lire les inepties de Philippe Djian.
J’ai découvert Djian en 1984 avec son second roman Zone érogène, le premier (Bleu comme l’enfer) étant lui complètement passé inaperçu de tous l’année précédente. Mais tout a réellement débuté avec 37°2 le matin qui a cartonné, poussé au cul par l’adaptation cinématographique de Jean-Jacques Beineix en 1986 avec Béatrice Dalle et Jean-Hughes Anglade. La horde des fans dévots était en marche. C’est aussi là que c’est créé un malentendu dommageable.
Philippe Djian avec Antoine de Caunes ou Stephan Eicher, à moins que ce ne soit dans Rock’n Folk ; l’écrivain avec son blouson en cuir, ses goûts musicaux marqués rock, ses premiers livres comme un vent frais dans la littérature française et un vague parfum d’américanisme, me renvoyant à mon adolescence déjà envolée, il n’en fallait pas plus pour que je me fasse une opinion plus que favorable du bonhomme. Je me suis imaginé je ne sais quoi ? Que Philippe Djian nous pondrait chaque année un bouquin bien français mais où je retrouverais des sensations ou des images du niveau de celles que m’évoquaient tous ces bouquins provenant d’outre-Atlantique. Quelle erreur !