Titre : Batman : Un long Halloween
Auteurs : Jeph Loeb et Tim Sale
Traduction : Davier Thomas
Date de publication : 4 janvier 2013
Édition : Urban Comics
Pages : 408
ISBN : 9782365771788
Synopsis : La cité de Gotham, le vigilant Batman enquête sur une série de meurtres perpétrés uniquement lors des fêtes. Travaillant en parallèle avec le jeune procureur Harvey Dent et le Lieutenant James Gordon, le Chevalier Noir engage une course contre ce calendrier morbide qui égrène chaque mois une victime supplémentaire. Une quête dont la conclusion pourrait bien sonner la chute du plus grand espoir de Gotham, et la naissance de l’un de ses pires monstres de foire…
Avis : ★★★★★
Je connaissais de nom ce classique des aventures de la chauve-souris sans l’avoir vraiment lu et j’avais eu cette super édition pour mon anniversaire de la part de mes amis, que je remercie une fois encore !
Un véritable policier sous forme de comics, qui reprend tous les codes du genre avec une ambiance plutôt sombre (ce qui n’est guère surprenant en soi venant d’un Batman, mais bon) et un panel de personnages tous aussi bien travaillés les uns que les autres. On vit leurs frustrations avec eux, le fait que parfois la loi ne soit pas suffisante pour mener des malfrats derrière les barreaux… et c’est d’ailleurs pour cela que Batman fait partie du trio d’enquêteur. Pour autant, tous ont fixé une limite qui ne devra jamais être franchie : le meurtre.
L’élément de mystère accroche le lecteur dès le début, et on essaie avec Batman, James Gordon et Harvey Dent, de découvrir qui se cache derrière ce « Holiday » qui laisse derrière lui un cadavre à chaque célébrations : Halloween, Noël, le nouvel an… Au fil de l’histoire, plusieurs personnages sont suspectés, parfois exonérés par la suite. On ressent vraiment le sentiment d’impuissance des protagonistes, notamment Batman, tandis que toutes leurs pistes se trouvent être des culs-de-sacs et que Holiday continue à faire des victimes.
L’intrigue qui semble simple au début, se complexifie tandis que de nombreux personnages entrent en ligne de compte, notamment les deux mafias rivales qui tentent de faire de Gotham City leur territoire : les Falcone et les Maroni. D’ailleurs, Batman et ses deux acolytes espèrent pouvoir faire d’une pierre deux coups : arrêter les agissement de Holiday et (re)mettre quelques mafieux derrière les barreaux.
J’ai trouvé les dessins un peu surprenants au début mais en fait, ils vont parfaitement avec ce genre d’histoire « noire ». Les jeux sur les couleurs sont magnifiques, notamment pour les planches qui concernent les victimes de Holiday : on y voit le cadavre et la scène en noir et blanc et puis quelques éléments, tous relatifs à la célébration du moment, en couleur. Ma scène préférée reste celle où Nigma, le Sphynx, essaie de découvrir qui Holiday peut être et énumère des suppositions à la suite les unes des autres, avec ce même jeu sur les couleurs. Une merveille.
Le mystère est entier jusqu’à la fin de l’histoire et finalement, seul le lecteur connaît la vérité. Les personnages restent avec une version partielle et erronée des faits, qui amène une conclusion assez coup de poing pour eux.
En bref, on comprend très vite pourquoi ce récit reste un classique du chevalier noir !
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