Chronique « Capa – L’étoile filante »
Scénario et dessin de Florent Silloray
Public conseillé : Adultes / Adolescents,
Style : Biopic
Paru aux éditions « Casterman », le 10 février 2016, 83 pages couleurs, 17.00 euros,
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Ce que j’en pense
Qui ne connaît pas Robert Capa ? Ce photographe d’origine Hongroise (né Endre Friedmann) est un des co-fondateurs de l’agence Magnum. Ses clichés les plus célèbres sont ceux (les seuls du genre) pris sur le débarquement américain à Omaha Beach. Passé à la postérité pour ces photos (souvent floues), c’est surtout un des plus grands photographes de guerre qui a couvert les sursauts du vingtième siècle.
Mais Capa n’est pas que ça. Dans cette magnifique biopic de plus de 80 pages, Florent Silloray nous raconte un homme complexe, avec une humanité et une simplicité désarmante.
Raconté à la première personne, il nous rentrer dans l’intimité (voire dans la tête) de cet être épris de liberté. De ses débuts, en tant que jeune photographe inconnu, jusqu’à la notoriété européenne et américaine, il nous fait revivre les épisodes de sa vie mouvementée. Guerre d’Espagne, ou son coeur va visiblement du coté des rouges, en chine ou il est là pour exalter le communisme chinois face à l’impérialisme japonnais et seconde guerre mondiale en Europe, Capa est de tout les fronts. Chargé d’adrénaline, accroc au danger, il se fait témoin privilégié des combats.
Par tranches de vie, l’homme se dessine derrière ses clichés. Avec ses contradictions, ses faiblesses (l’alcool, le jeu), ses amours (Gerda, Ingrid Bergman…), Florent brosse un portrait complexe et sans concession d’un grand reporter.
Le dessin de Florent est de base classique. Traité en ocres jaunes ou en noir et blanc (pour la fameuse scène du débarquement), le choix s’avère évident et évoque l’époque, autant que les clichés de l’artiste.
Pour résumer, Florent Silloray nous offre un biopic vécu de l’intérieur, qui touche une vérité intime et complexe.
Merci Florent, pour m’avoir fait découvrir (différement) ce photographe d’exception.