On sait que Louise Canton est enfermée dans une cage, avec une méchante très méchante, mais comment en est-elle arrivée là ? Simon Spurrier commence à dévoiler une intrigue qui s'annonce assez imposante!
Cry Havoc n'est décidément un comic book comme les autres. S'il arrive à un auteur de teaser la fin dans certaines de ces pages, Simon Spurrier joue avec les différentes fins et époques, sans que le lien soit évident pour l'instant. La Louise musicienne, à Londres, commence à cohabiter avec ses pouvoirs (et avoir du mal à cohabiter avec sa petite-amie) tandis que la Louise soldate enquête sur une histoire bien mystérieuse, qui devrait la mener vers cette dernière époque peu accueillante.
Si on fait un point sur l'histoire, qui est pour l'instant très chouette, Louise à la période londonienne subit un peu son nouvel état de loup-garou, qui la fait agir un peu n'importe comment (et dévorer n'importe quoi). Elle fait cependant une rencontre assez étrange, lui laissant entendre qu'elle n'est pas la seule dans cette situation, à savoir être un peu plus qu'un simple être humain ...
Elle travaille d'ailleurs avec d'autres soldats surnaturels en Afghanistan, où elle continue son enquête sur le meurtre dans la base américaine. La piste semble prometteuse, et Spurrier profite de ces passages pour présenter un peu plus les autres êtres surnaturels; on a droit à plusieurs infos assez, euh, cocasses sur Ottar, le grand islandais, qui s'avère assez impressionnant une fois son pouvoir utilisé. La dernière époque est pour l'instant la moins claire, je pense d'ailleurs que c'est voulu, Spurrier ménageant plutôt bien son suspens pour l'instant.
Les dessins de Ryan Kelly sont toujours impeccables. Ses scènes de combat, avec leurs monstres, sont dynamiques et plutôt imaginatives. Je le rappellerai à chacune de mes chroniques sur Cry Havoc ; la colorisation est aussi un des points intéressants de la série, avec ce trio de coloristes. Matt Wilson est pour moi le plus impressionant, rendant l'Afghanistan vraiment poussiéreux et désertique, mais la colorisation bleutée de Nick Filardi. Par contre, Lee Loughridge n'a pas pu encore montrer l'étendue de ses talents, et c'est bien dommage tant le monsieur est très fort.
Cry Havoc #1
Image Comics * Par Simon Spurrier & Ryan Kelly * $3.99
Deuxième épisode toujours aussi plein de promesses. La vie de Louise Canton est intéressante (en même temps, ça aide de devenir un loup-garrou et de combattre dans le désert), et les idées annoncées ci et là annoncent une suite plutôt engageante.