Résumé :
Depuis la banlieue où elle habite, Rachel prend le train deux fois par jour pour aller et revenir de Londres. Chaque jour elle est assise à la même place et chaque jour elle observe une jolie maison. Cette maison, elle la connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants qu’elle aperçoit derrière la vitre : Jason et Jess. Un couple qu’elle imagine parfait, heureux, comme Rachel a pu l’être par le passé avec son mari, avant qu’il ne la trompe, avant qu’il ne la quitte. Mais un matin, elle découvre un autre homme que Jason à la fenêtre. Que se passe-t-il ? Jess tromperait-elle son mari ? Quelques jours plus tard, c’est avec stupeur qu’elle découvre la photo de Jess à la une des journaux. La jeune femme, de son vrai nom Megan Hipwell, a mystérieusement disparu…
Mon avis
A force d’en entendre parler un peu partout et en raison de l’engouement médiatique qu’il a connu, je crois que j’en attendais beaucoup trop de ce roman…au final ce n’était pas le coup de cœur que j’espérais en le lisant mais j’ai tout de même passé un bon moment.
Qui ne s’est jamais laissé aller à se demander ce qui se passe dans la vie de ceux qu’on aperçoit à travers les vitres des transports en commun ? c’est le cas de Rachel, La fille du train, qui chaque fois qu’elle prend la ligne qui relie sa banlieue à Londres, se plait à inventer une vie à un couple qu’elle entrevoit le temps d’un arrêt. Elle se met alors à idéaliser le couple que forment Jess et Jason (ainsi qu’elle les a surnommés) mais les apparences sont trompeuses et le jour où elle surprend Jess avec un autre homme, ses certitudes s’ébranlent; d’autant plus quand elle apprend la disparition de cette dernière quelques jours plus tard.
La construction du roman est originale et me fait presque penser à un journal intime où chacun des personnages y livre ses pensées les plus sombres. Ici, c’est les femmes qui sont mises en avant et la parole est donnée alternativement à Rachel et deux autres femmes (dont la disparue). L’intrigue quant à elle est assez prenante même si j’ai noté des longueurs faisant suite à un début au rythme plus soutenu et il faudra attendre le dernier tiers pour que la machine se remette sur les rails.
Je salue cependant le suspense dont fait preuve le roman et qui a su créer un véritable climat de suspicion autour de chaque personnage et ce, même si j’ai trouvé que l’enquête pour disparition a été mise au second plan au profit de plusieurs thèmes abordés tels que : l’alcoolisme (dont souffre Rachel), l’infidélité conjugale, la dépression, la frustration due à l’infertilité,…
En bref, Paula Hawkins signe un premier roman réussi qui dépeint assez habilement les facettes les plus viles de l’être humain.