Auteur : Alexandre Seurat
Edité au Rouergue
Date de parution : août 2015
122 pages
Ça y est je me suis décidée à le lire. Après toutes les critiques élogieuses, voire dithyrambiques, sur ce premier roman, j’avoue que j’y allais à reculons.
Aujourd’hui tout le monde connaît le thème du livre, la maltraitance. Nul besoin de le résumer.
Qu’est-ce qui en a fait le premier roman remarqué de la rentrée littéraire 2015 ? Le sujet bien sûr, qui ne peut qu’émouvoir, toucher au plus profond de notre être. Et puis le style, ou plutôt l’absence de style. Personnellement, c’est là que j’y ai vu l’intérêt.
Ce roman est présenté comme une succession de témoignages, je voyais presque les personnages face à la caméra énoncer leur vision des faits, sans sourire mais sans en rajouter à outrance, cliniquement. Cette langue dépouillée de tout artifice crée une distanciation, une froideur qui glace une situation déjà bien pesante. Pas un mot de trop, l’essentiel pour dire l’effroyable.
Ici, il n’est pas question d’aimer ou de ne pas aimer. C’est un livre qui dénonce. Apparemment cette histoire est tirée d’un fait divers (horrible comme terme d’ailleurs, divers parmi tant d’autres comme s’il était insignifiant…).
Tout au long de ma lecture, j’ai pensé à l’excellentissime roman jeunesse de Jean-Claude Mourlevat, sorti en 1999, L’enfant océan, succession de témoignages sur la disparition de 7 frères (vrai roman en revanche).
Il y a des tas d’avis sur Babelio.