Astrid Bromure – Tome 1 et 2

Par Loulou Coco

Astrid Bromure, tome 1 et 2, de Patrice Parme, édition Rue De Sèvre (2015 et 2016).

La curiosité nous pousse parfois vers de belles découvertes. C’est ce qu’Astrid et moi avons découvert à nos « dépends ». Qui est Astrid me demandez-vous donc. Et bien, il y a quelques mois, je me promenais tranquillement dans les allées du Salon du Livre de Jeunesse de Montreuil lorsque ma curiosité m’a présentée Astrid Bromure. Petite fille espiègle et pleine de ressources, elle m’a immédiatement plu.
Et comble de la chance, ce jour là, Fabrice Parme, le papa de la jeune demoiselle, dédicaçait le premier tome de ses aventures.

Dédicace du premier tome

Comble de la chance (bis), à l’occasion de la sortie du second tome, Comment atomiser les fantômes, Fabrice Parme s’est rendu dans une de mes librairies préférées, dans ma ville natale qui plus est, pour une séance de dédicace. Ne pouvant y être présente à cause de mon travail, j’y ai envoyé mes parents. Comme deux véritables agents en mission, ils m’ont non seulement rapporté le précieux, mais ils ont aussi pu se rendre compte à quel point M.Parme était un être charmant, humble et très sympathique.

Dédicace du second tome

Mais assez parlé du papa, parlons maintenant de la fille !

La série Astrid Bromure est prévue pour durer 4 tomes. Deux sont d’ors et déjà parus, les deux prochains sont en cours d’écriture, mais je peux tout de même vous dire qu’Astrid va y voir du pays et se frotter à de grosses légendes (de très grosses ^^).

Cela tombe bien, car les légendes (fantastiques de préférence), c’est sa spécialité.

Comment dézinguer la Petite Souris :

Dans le 1er tome, Astrid s’attaque donc à la Petite Souris et le fait avec une ingéniosité implacable. Car voyez-vous la jeune fille est convaincue d’une chose : la Petite Souris n’existe pas et elle veut le prouver au monde entier !
Cela tombe bien, ses parents viennent de partir en voyage, la laissant aux mains des domestiques, ce qui lui laisse tout le temps nécessaire pour élaborer un plan afin de piéger la vicieuse Petite Souris. Mais ce qui devait être un plan infaillible se transforme en véritable invasion de souris au Manoir des Bromure. Et qui sait, peut-être la Petite Souris se cache peut-être parmi elles …

Comment atomiser les fantômes :

La deuxième légende à laquelle s’attaque notre fouineuse en herbe est celle d’une célèbre école réputée hantée. Car malgré son aversion des fantômes, Astrid a très envie de se comporter en petite fille normale et d’aller à l’école pour se faire des ami(e)s. L’occasion se présente lorsque la prescriptrice d’Astrid démissionne, la laissant sans professeur. La jeune demoiselle fait alors tout pour être envoyée dans le très chic pensionnat de Canterville. Là bas, elle réalise vite que se faire des ami(e)s n’est pas si aisé qu’il n’y parait (surtout lorsqu’on est la première de la classe). Mais heureusement ses deux camarades de chambre prennent la situation en main et vont lui apprendre à se sociabiliser, avec beaucoup d’humour. Dommage que les fantômes viennent embêter Astrid et compliquent la situation …

Qu’on se le dise, Astrid est une casse pied. Elle est têtue, déterminée et terriblement sûre d’elle (lorsqu’il n’y a pas de fantômes dans les parages bien sûr). Mais elle a également plein de qualités qui font qu’on ne peut que tomber sous le charme de ce petit personnage. Malgré son jeune âge, elle a toujours la réplique qui tue, pleine d’humour et de répartie. Ce que j’aurais aimé être comme elle à son âge !

L’humour a d’ailleurs une place importante dans la série. On le voit dès le titre, accrocheur et percutant. Les blagues ne viennent pas uniquement d’Astrid, les personnages secondaires sont également actifs dans cette ambiance amusante. Et petit plus, ce n’est pas un humour exclusivement enfantin, aussi la série jouit de l’avantage d’être appréciée par tous les âges.

Quant aux dessins, ils ont un côté cartoon qui est assez rafraichissant dans le milieu BD actuel. Cela me rappelle quelques-unes de mes lectures de jeunesse. Les couleurs sont également sublimes, pas agressives pour un sous et pourtant terriblement présentes. D’une page à l’autre les cases varient en taille et en position, ce qui amène un certain dynamisme à l’histoire et permet d’accentuer certaines actions. On a vraiment l’impression d’être dans un dessin animé !

Concernant les histoires, même si j’ai une nette préférence pour le tome 1, on peut dire que M. Parme a de la suite dans les idées. Chaque histoire est construit autour d’un fait fantastique (la Petite Souris dans le tome 1, les fantômes dans le tome 2), mais le fantastique n’est pas omniprésent. Cela rend l’histoire très réaliste et farfelue à la fois. Si j’ai toutefois préféré le premier tome, c’est parce qu’il se concentrait sur la légende de la Petite Souris et offrait un dénouement à la fois surprenant et hilarant (voilà pourquoi je n’ai pas beaucoup développé le résumé). Le tome 2 s’éloigne un peu de ce modèle et préfère se concentrer sur la sociabilisation d’Astrid plutôt que sur le fantastique. Je suis donc un peu restée sur ma faim avec ce second tome. L’humour y est pourtant un peu plus adulte, et la fan d’Harry Potter que je suis n’a pas pu s’empêcher de faire la comparaison entre les deux nouvelles amies turbulentes d’Astrid et deux trublions bien connus de la célèbre saga de magie. En même temps, une chevelure rousse ça ne passe pas inaperçue

Je ne peux que vous conseiller de vous jeter sur Astrid Bromure la prochaine fois que vous la rencontrerez, et ce quelque soit votre âge. Vous ne le regretterez pas, promis !
Pendant ce temps là, moi je vais sagement (ou pas) attendre la suite de ses aventures !

Bonne lecture les cocos!