« Le jardin au clair de lune », quand un violon change le court d’une histoire

Bonjour tout le monde ! Nouvel article aujourd’hui sur un roman qui me faisait de l’œil depuis l’an passé (merci Marie et son avis). Faut dire que sa couverture est superbe ! Encore mille fois merci à Élise des éditions Charleston pour l’envoi.

C’est quoi le pitch Holly ?

Le-Jardin-au-clair-de-luneLe jour où un étrange vieil homme lui offre un violon orné d’une rose qui aurait appartenu à sa famille, Lilly Kaiser voit sa vie basculer. Quelle énigme renferment l’instrument et la partition intitulée Le Jardin au clair de lune dissimulée à l’intérieur ?

De Berlin à Londres en passant par l’Italie, ses recherches vont mener Lilly jusqu’à Sumatra, une île d’Indonésie intense au riche passé colonial. Des plantations de canne à sucre aux concerts éblouissants, Lilly met ses pas dans ceux de deux violonistes virtuoses, Rose et Helen, qui ont enchanté les foules cent ans plus tôt. Elle est encore bien loin de se douter qu’en pénétrant dans le mystérieux et sublime jardin « au clair de lune », elle a rendez-vous avec sa propre histoire… et avec l’amour.

On en pense quoi ?

Comme m’a dit ma petite A. que je garde : « C’est un coup de coeur hein ? ». Oui, c’est un coup de cœur mais …

Tout commence quand Lilly, une jeune veuve allemande (un pays que j’adore !), gérante d’une boutique d’antiquités, reçoit un violon de la part d’un vieil homme (qui bien sûr disparaît) qui, paraît-il, lui appartient. Elle se retrouve donc propriétaire d’un magnifique violon orné d’une rose et accompagné d’un étui cachant une mystérieuse partition, Le Jardin au clair de lune (à quelques mots près, c’est le même titre que ma chanson préférée (ndlr : Moonlight Shadow de Mike Oldfield)). Cet objet marque un tournant dans la vie de Lilly, qui, pour découvrir les origines de cet instrument majestueux, va faire de nombreux voyages de l’Europe jusqu’en Indonésie.

Lilly est un personnage attachant. Émotionnelle permanente suite à la perte de son mari, ce violon va lui permettre, à travers ses recherches sur les anciennes propriétaires, de faire des voyages mais initiatiques, à la fin desquels elle va se retrouver, faire son deuil et avancer dans la vie. Lilly est un personnage délicat, pleine d’empathie et sympathique, une jolie rousse (et j’aime bien que l’héroïne ne soit pas brune ou blonde cette fois-ci) aussi. Elle m’a un peu fait pensé à Holly Kennedy de PS : I love you de Cecelia Ahern à certains moments.

Le roman se découpe en trois époques, chacune pour une des propriétaires du violon à la rose et donc en plus de Lilly, on suit Rose, la première propriétaire puis Helen, la seconde. On les suit à une certaine étape de leur vie (1902 pour Rose et 1910 et 20 pour Helen). Les époques ne sont pas les unes après les autres, elles sont mélangées, séparées pour laisser un peu de suspense au lecteur. Après, c’est aussi un moyen d’aller au même rythme que Lilly dans ses recherches.

J’ai aimé encore plus que Lilly ces deux autres femmes enfin … Rose surtout. Sa détermination et l’amour puissant qu’elle porte à son entourage m’a touchée. Et puis son histoire … elle est tellement belle et tellement triste à la fois (mais bizarrement, je me doutais un peu de ce qui allait se passer parfois). Helen, quant à elle, on la découvre enfant, en même temps que sa passion pour la musique alors qu’elle n’a que huit ans. C’est impressionnant car en fait, on assiste à la naissance d’un prodige, comme avec Hector de Soif de musique mais … avec plus de sensibilité.

Autour de ces trois femmes, des personnages secondaires comme Ellen et Gabriel de l’époque de Lilly, Paul de l’époque de Rose (un personnage que j’ai adoré personnellement) et même le spectre de Peter, le défunt mari de Lilly, ont une place capitale à chaque moment de leurs existences. Ce sont des éléments nécessaires à l’histoire et ils sont tous aussi plaisants les uns que les autres.

Les histoires de chaque époque sont captivantes, liées les unes aux autres au final. J’ai eu du mal à lâcher le livre tant j’avais envie de connaître la suite. C’est de pire en pire à chaque fin de chapitre lorsque le changement d’époque et de narration s’effectue. Bon … j’avoue avoir préféré Rose à Lilly qui était un peu passive par moment. Rose est plus passionnelle et son histoire m’a plu le plus. En même temps, difficile de ne pas aimer l’Indonésie et ses coutumes. C’est comme un roman historique au final. Helen étant le plus souvent enfant, je suis plus mitigée.

La façon de raconter de Corina Bomann est très belle et prenante puisqu’elle suscite l’envie dévorer sans modération Le Jardin au clair de lune. Par contre, comme je l’ai dit un peu plus haut, si les mystères sont résolus un par un, je dois avouer que quelques réponses étaient faciles à trouver et peut être même un peu trop rapidement. Je crois que pour la partie Lilly … c’est le summum car parfois tiré par les cheveux et personnellement, pas nécessaire à chaque fois. On avait deux mystères principaux à résoudre : pourquoi le violon est donné à Lilly  et le secret de la partition. Ce deuxième est fait trop rapidement même si l’épilogue est chouette. J’aurais aimé en savoir plus et le voir plus développé au cours du roman plutôt qu’à la fin.

Conclusion

Un coup de cœur en demi-teinte mais un excellent roman malgré tout. Trois histoires, trois destins, tous sous le signe de la musique. Des personnages attachants malgré quelques faiblesses scénaristiques. Donc si vous aimez les histoires de famille, les voyages et les intrigues alors Le Jardin au clair de lune est fait pour vous. Une nouvelle fois, merci à Élise des éditions Charleston pour l’envoi.