Animaux surprises

Par Loulou Coco

Animaux surprises de Gilbert Legrand, paru chez Sarbacane en 2015

Des bestiaires classiques pour les tout-petits, il y en a dans absolument toutes les maisons d’édition. Les livres à rabats où on doit deviner ce qui se cache derrière chaque volet, il y en a des tonnes (et souvent on devine très bien à l’avance ce qu’on va trouver…). Enfin, des livres qui transforment des objets du quotidien en d’autres objets incongrus ça se répand depuis quelques années.

Dans tout ça, il n’y a donc rien de nouveau, vous allez me dire… Mais je vous ai trouvé un super petit album qui rassemble les trois catégories auxquelles je fais allusion ci-dessus, sans tomber dans le banal. Animaux surprises est en même temps un bestiaire, un livre à rabats et où l’on trouve des objets du quotidien transformés. Il peut même servir à faire pousser un élan de créativité et donc être une base pour des activités manuelles avec des petits. Je m’explique.

Quand on tourne les pages, sans faire attention aux rabats, on se retrouve avec la configuration : un objet du quotidien sur la page de gauche, le mot qui lui correspond sur la droite.

Mais les pages de droite sont en réalité toutes dotées d’un rabat qui permet de découvrir en quoi l’auteur a transformé l’objet de gauche. Et il s’agit d’animaux tout au long du livre.

Assez classique au premier abord, mais ce qui m’a plu dans cet ouvrage c’est que justement il ne l’est pas vraiment en réalité. Tout simplement parce que les animaux qui sont construits à l’aide de l’objet se trouvant sur la page de gauche, ne sont pas si faciles que cela à deviner. L’auteur n’a pas choisi des objets communs, que l’on peut aisément transformer ou alors il les change en un animal auquel on n’aurait pas associé cet objet.

Par exemple, pour le mètre, j’ai tout de suite pensé à un serpent. Non, non, il en fait un magnifique cheval. Avec des rouleaux en cartons (de papier toilette ou de papier absorbant), on s’amuse souvent à faire des girafes. Ici les rouleaux se transforment en hippopotames. Et c’est comme ça tout au long de l’album (21 objets/animaux).

De plus, les objets choisis, même s’ils font partie du quotidien, ne sont pas des plus évidents pour de très jeunes enfants (l’âge cible est de 2 ans). Cela permet donc de leur faire apprendre un nouveau vocabulaire, que ce que l’on trouve classiquement dans ce type d’ouvrage.

Enfin, je trouve que ce petit livre amène à l’envie de créer ses propres animaux à partir d’objets du quotidien et peut donc servir de base pour une activité manuelle. Attention tout de même, la binette ou la truelle par exemple, mentionnées dans le livre, ne sont pas à mettre entre les mains d’enfants de 2 ans. Mais on peut se servir de son imagination pour trouver d’autres objets et d’autres animaux, comme l’a fait l’auteur.

Le récap’

Points positifs :

  • Une revisite des objets et des animaux que l’on met habituellement dans les livres pour tout-petits.
  • Un ouvrage multi facettes.
  • Un livre cartonné et petit format pour correspondre aux petites menottes.

Point négatif :

  • Des objets du quotidien qui ne font pas forcément partie de l’entourage d’un enfant de 2 ans. Cela peut soit être compliqué pour les explications, soit être dangereux s’il veut reproduire la même chose.

Bonne lecture mini-loulous !