Quatrième de couverture :
« Il y a la chaleur. La pinède. La mer. Des jardins moites et des papillons noirs. Et englués dans cette chaleur, six personnages vivant le même été. Un homme nommé Lupo et son drôle de chien. Line, une adolescente que tout submerge. Tom, un petit garçon plein de questions. Enfin Nils et Tessa, un couple qui s’étourdit dans un tourbillon de fêtes. Le frôlement de ces vies parallèles, sous le même ciel. Une nuit, au cours d’une de ces fêtes, une blonde disparaît. Et cette disparition agit comme un détonateur, faisant remonter des choses enfouies… Qui est cette mystérieuse Vanina Silver ? Que fuit Lupo ? Quel est le secret de Tessa ? Au cœur du livre il y a le temps, l’éphémère, la nostalgie, l’idée que tout s’évapore et que seule l’écriture peut empêcher ce désastre, capturer les fugitifs enchantements d’une vie, pour nous en restituer l’éblouissement à volonté. »
Partant du résumé, je m’attendais à trouver un roman un peu thriller, à tendance « policière » sans l’être complètement, même si l’ouvrage n’était pas mis en avant de cette façon. C’est ainsi que j’avais (mal) interprété les choses. Et au fil des pages, je ne trouvais pas ce que je cherchais, à savoir une bonne dose de suspense. Rien de ce que je pouvais attendre n’arrivait. Erreur d’interprétation de ma part, je le reconnais. J’ai néanmoins poursuivi ma lecture, car mine de rien, je me suis prise au jeu de la confidence avec les personnages de cette histoire. J’ai partagé avec eux une part d’intime, leurs interrogations, leurs regrets, leurs espoirs, leur culpabilité, leurs failles et leurs désirs les plus profonds…
Tout au long de ma lecture, l’atmosphère s’est fait pesante, à l’image de la chaleur étouffante qui écrase les personnages alors qu’ils partagent avec les lecteurs leur part d’ombre et de lumière, lors d’un été pas comme les autres. On découvre une large palette de protagonistes, y compris ceux auxquels on s’attendrait le moins, comme ce chien au nom incongru. Et chaque personnage apporte son tout à l’histoire dans sa globalité. Tout se dessine, tout se lie, et tout se relie, autour d’une image commune bien qu’ignorée de tous, celle de Vanina Silver. Tout finit par faire sens.
L’écriture de l’auteure vient au service de son histoire, le rythme des mots traduit à la perfection l’ambiance du roman et les pensées des personnages. Même si j’ai fait fausse route en attendant quelque chose qui n’est finalement pas venu (à savoir, un peu plus d’action), ma lecture fut loin d’être désagréable, et m’a laissé un sentiment quelque peu troublant et déroutant, surtout à l’approche des dernières pages et du dénouement de l’intrigue.