« La mort subite d’une petite fille devient suspecte lorsque le médecin légiste découvre qu’une pression a été appliquée sur le visage du bébé. Très vite, les soupçons se portent sur le père au comportement étrange, qui tente même de dérober le cadavre du nourrisson afin de « terminer ce qui a été commencé ». La grand-mère, elle, est persuadée que ce meurtre est l’acte d’Inguma, créature maléfique issue de la mythologie basque. Aux yeux de l’inspectrice Amaia Salazar, cette histoire est une énième légende. Mais lorsqu’elle décide de s’intéresser de plus près aux morts subites de nourrisson déclarées dans la vallée de Baztán ces dernières années, Amaia observe pourtant des similitudes troublantes et l’enquête prend une tournure inattendue. Fuyant son rôle d’épouse et de mère, Amaia se consacre entièrement à cette nouvelle affaire qui la mène à l’origine même des événements qui ont frappé la vallée et la confronte bientôt à son passé et à ses propres démons. »
L’éditeur, gentil garçon, m’a offert ce bouquin et je l’en remercie, hélas, je n’avais pas lu les deux tomes précédents. Je le précise pour que vous ne fassiez pas la même erreur que moi. Certes on peut ne lire que cet épisode mais les références aux deux autres sont très fortes et obligent le lecteur à des reconstructions mentales, agaçantes en elles-mêmes et énervantes car on s’en veut d’avoir loupé un croustillant passé sur lequel on ne reviendra plus maintenant. Je ne vais pas lire une histoire dont je connais désormais la fin. Cette parenthèse refermée, il s’agit d’un thriller de très bonne qualité.
Le sujet est de ceux que j’aime beaucoup quand ils sont bien traités, comme ici : des crimes rituels, des croyances ancestrales secrètement entretenues, des pratiques satanistes ou de sorcellerie, le Vatican pas loin, des ambiances genre Rosemary’s Baby et autres pouvoirs des ténèbres…. Brrr ! Moi, ça me glace délicieusement les sens. Rien de réellement révolutionnaire dans le genre mais tout est correctement géré par l’écrivain et j’ai littéralement dévoré le bouquin. Et quand en postface, Dolores Redondo vous apprend que cette histoire est tirée d’un entrefilet lu dans la presse sur lequel elle a brodé au point de croix (évidemment) sa trilogie, ça ne calmera pas vos palpitations.