Extinction, de Matthew Mather

Extinction

Les habitants d'un immeuble new-yorkais se trouvent bloqués chez eux, suite à une tempête de neige qui vient de s'abattre sur la ville. Mike, sa femme Lauren et leur fils Luke peuvent compter sur leur ami Chuck, un survivaliste de premier ordre, qui va organiser leur subsistance avec célérité. Mais d'autres signes alarmants viennent s'ajouter à la cacophonie ambiante - New York est sens dessus dessous - car les réseaux de télécommunication sont perturbés, internet est coupé, bientôt tout le circuit électrique est touché, bref rien ne va plus et la psychose prend vite le pas. Les semaines défilent et la situation ne cesse d'empirer (épidémies, grippe aviaire, choléra, froid, faim, soif & manque de sécurité). Le chaos est d'une amplitude considérable. Mike et Chuck tiennent toujours les rênes de leur immeuble, qui rassemble une poignée de désespérés, mais doivent également parer aux d'attaques extérieures, de plus en plus organisées et d'une rare violence. La tension psychologique du livre est redoutable, le contexte horrifique et glaçant nous absorbe complètement et nous donne l'impression de nous fondre dans le décor. C'est très pertubant. L'explication d'un tel scénario est assez floue - cyberattaque, riposte chinoise ou mouvement intérieur - mais vise surtout à démontrer le comportement de l'homme face à lui-même. Les personnages ici ne sont pas très attachants et manquent de relief, par contre les sensations ressenties - détresse, anxiété, peur - sont au taquet. On stresse tout du long et on tourne les pages dans l'attente de la prochaine catastrophe. C'est éprouvant pour les nerfs, passablement démoralisant. Une lecture anxiogène, plutôt efficace, malgré quelques longueurs. 

Fleuve Noir / Novembre 2015 ♦ Traduit par Christine Barbaste (Cyberstorm)

bannerfans_17181035 (3)bannerfans_17181035 (3)bannerfans_17181035 (3)